écoute le vent rougir

regarde le vent rougir


écoute le vent rougir
il fait tomber le jour
le songeur au souffle mort
déshabille l’orage
ses sourds éclats lointains
les murmures d’aurore chantent orange
ou encore le bruit du soir
quand le soleil tombe dans nos bras

des arbres habillés de nuages
courbent leur silhouette
absorbant le reste d’air humide
dans l’étreinte du vent

comment te dire en face
ce manque sous les paupières
cette présence du feu
qui dénonce la pointe de l’aube
ce regard qui se déverse en profondeur
ton âge dans le cheminement du pardon

la lune de pierre glisse le silence
sur les mots libres d’échos et de cris
les mots immigrés
rescapés du temps

comment te le dire

Wahou, serais-je tentée de dire...
C'est tout dire, d'ailleurs.
Il y a vraiment des choses magnifiques dans ce texte, l'évocation originale des couleurs, le fait qu'on ressente ce que tu décris comme une sorte de synchronicité, les tournures si particulières de tes phrases et le choix du vocabulaire.
La 3è strophe est simplement sublime.
Et pourtant, je retiendrai surtout un véritable romantisme, dans le sens le plus profond du terme, une profondeur sombre et un tourment si raffiné qu'on en redemande.
Merci de ce moment hors du temps.

Whaou... Exactement rien d'autre à dire: sublime.

La première et la deuxième strophe, me permettent de visualiser un tableau que j'aimerais peindre...
sous les paupières, un paysage intime tout aussi puissant, évoqué avec grand art.

Tu te laisses porter, lectrice. Tu te laisses emporter (je me parle). Jusqu'à la chute, comme un aveu, là, comme ça, un aveu très fort. La lectrice salue ce petit bijou !

Une poèsie qui engage le corps... J'aime, j'aime !

J'allais dire... Quand le corps devient le monde, ou le monde le corps. Et quand le rythme et les couleurs des jours et des saisons devient le rythme de nos vies. Cela fait un mélange envoûtant.

j aime beaucoup! c est beau.

Ce texte me brûle comme un grand feu...effet garanti. Mille compliments LOUP.