Poussières

Poussières de vie

Ce n'était qu'une poussière tombée du ciel parmi d'autres sur l'immensité neigeuse du pôle.
Elle révèle au monde, grâce à l'application d'un étudiant, qu'il existe sans doute ailleurs, quelque part dans le cosmos encore méconnu, l'équivalent de notre planète, capable d'éruptions volcaniques et contenant en son coeur tous les éléments nécessaires à la production de la vie, comme cette parcelle infime de basalte...
Parmi la marée de mots insipides et répétitifs de la radio, et grâce à une
écoute attentive et presque forcenée, j'ai capté cette poussière d'information: elle pourrait changer le monde ou tout au moins la projection de son avenir...
Sur l'immensité neigeuse de la toile, j'ai trouvé, grâce à une lecture obstinée et parmi les poussières d'écriture semblant venir d'autres galaxies, quelques grains infimes qui me font espérer la vie ou tout au moins les ingrédients de la vie et de l'espoir, issus de quelques coeurs de lave brûlante, imaginés d'abord si éloignés de ma recherche que je désespérais
les trouver.
Comme quelques fleurs de lin dans un grand champ de colza. Quelques fleurs bleues insignifiantes dans l'aplat géant d'un jaune ennui. Odorant certes, et tape-à-l'oeil, mais si bien rangé et uniforme ...du gras pour les veaux que l'on voudrait que nous soyons...tandis que tout le lin dont la fleur n'est que l'apparence flatteuse quoique simple, est tendu vers l'art et la durée. Vers la vie.

Bien sûr nous ne sommes pas seuls dans le cosmos...j'en suis émerveillée avant de savoir. Naïve ? tant pis. Mais maintenant grâce à toi je le sais c'est encore mieux !

Tu n'aimes pas le jaune ?
Alors mon avatar...

Je n'aime pas trop ce passage : "...du gras pour les veaux que l'on voudrait que nous soyons..."
car je plains ceux qui prennent les autres pour des idiots. On a toujours le choix.

C'est vrai que le jaune des champs de colza est assez laid. Pas du tout le même que celui de la jonquille!

LaBourrique a écrit:

C'est vrai que le jaune des champs de colza est assez laid.

Et surtout, il pue !
Moi j'aime bien cette phrase "...du gras pour les veaux que l'on voudrait que nous soyons...", car Geho dit bien "que l'on voudrait que nous soyons". Les idiots sont ceux qui voudraient. Et c'est vrai qu'ils sont idiots, il ne tient bien sûr qu'à nous de le leur démontrer.

J'aime ce texte, j'aime ce [nous ne sommes que poussière et pourtant chaque poussière peut être un trésor]. Et le style ! Mais c'est du Geho, comment ne pas se laisser prendre ?

Lucaerne a écrit:

Et surtout, il pue !

D'accord c'est une désagréable sensation olfactive,
mais la vue des champs de colza apporte de belles touches de couleur.

Quand au style de Gého, j'apprécie, évidemment.