Vagabond du matin
Elle s'agite, s'agite, aurais tu vu mes clés?
Mais je rêve pinson dans le noisetier rose
Merle noir qui sautille au milieu des graviers
Elle s'agite et court, où sont les mots dis moi,
De ces clés ouvre-coeur à tes petits tracas
Envolés, soubresauts, comme chardonnerets?
Et mon coeur vagabonde
Où abonde l'amour
Dans le jardin autour
Et les fleurs à la ronde
Au milieu de son pré le chêne s'ébouriffe
Boursouflé de printemps au milieu de son herbe
Avec l'envie d'écorce les chevaux le guettent
Mais José l'a enclos, l'arbre pédonculé.
Les coucou, pissenlit, renoncule après jonquilles,
Font un trésor au roi qui s'éveille rouquin.
Et mon oeil vagabonde
Où abonde le jour
Dans les couleurs velours
Et le chêne d'émonde
Mozart chante un quatuor où pétille encor' la vie,
Sa vibration intime. Infiniment renaît du neuf
Ici, quand la radio de ses mots différents
Assène infiniment les mêmes scénarios.
Entre les phrases musicales déroulant leur tapis
L'ornement d'un poème se dessine et s'écrit.
Et mon fil vagabonde
Où abonde la joie
Dans la couleur des voix
Aux mélodies fécondes.