Par chemin

Par chemin

Chevauchant mon armée de moutons indociles
J'ai armé les éclairs, syncopé le tonnerre
Et mes yeux enivrés ont goutté sur vos terres
Ensemençant vos champs mais inondant vos villes

Agacée par le jeu j'ai repris le chemin
Épousé sans pudeur les méandres du vent
Puis enfin détournée de tous vos paravents
Je me suis arrêtée au bord d'un parchemin

Un oiseau qui passait m'a offert une plume
Pour y polir les mots en volutes d'écume
Mais un jour de printemps la source s'est tarie

Désormais je me terre au fond de mon jardin
Mon regard s'entrelace entre hier et demain
Cherchant désespéré où se cache aujourd'hui

Oula, c'est rudement bon, lulubelle !
Excellent titre. Plein de bonnes trouvailles qui me ravissent, et que je renonce à citer ici tant elles sont nombreuses, rythme agréable à l'oreille.
La troisième strophe me parait la moins aboutie : le mot "douloureuse" me semble un peu trop commun dans cet ensemble si original. Et puis je ne sais pas, mais le mot "rayonnant" semble contredire le sens général de la phrase.
Mais c'est bon, que c'est bon !
Super bon point à lulu !

la tournure de ces vers est bien plaisante. A consommer sans modération.

Très joli, très sensible...

:merci mademoiselle au fond du jardin

Merci tous.
J'ai modifié le premier vers de la dernière strophe ("terre" au lieu de "cache" pour éviter la répétition avec le "cache" du dernier vers). Pour "douloureuse", je suis d'accord avec Constance. Je cherche...

je te propose: "en une vive écume" ou "en crachins d'amertume"...je préfèrerais le deuxième...mais tu vas trouver encore une alternative sans doute.

Vi ! J'ai mis "en volutes d'écume", ça me plaît bien. Et j'ai changé rayonnant en "de printemps", ça va bien avec mon humeur, et l'époque, j'suis raccord.
Reste le "Un oiseau qui passait m'a offert une plume" que je trouve un peu plat"...

Ah non non, ne change pas ça, j'aime la simplicité et la légèreté de cette ligne.

...Pour y polir les mots en volutes d'écume...

constance a écrit:

Ah non non, ne change pas ça, j'aime la simplicité et la légèreté de cette ligne.

Euh... Oui chef ! Bien chef !

tu vas dire que je chipote, mais "pour y polir les mots" ne va pas: tu n'écris pas sur la plume mais avec la plume..."pour arrondir les mots" serait plus juste ou un verbe de cet acabit...qui corresponde à la courbe donnée aux volutes.
et je suis d'accord avec Constance, ce vers est très bien: il est simple, un peu naïf, mais tellement musical.(je parle de l'oiseau qui perd sa plume.)

L'oiseau s'est arrêté au bord du parchemin et a offert la plume pour y polir les mots... ( sur le parchemin, pas sur la plume ! )

C'est pas comme ça ?

tu as raison...ça peut se lire comme ça...je crois que je vais aller me coucher, là!

geho a écrit:

et je suis d'accord avec Constance, ce vers est très bien: il est simple, un peu naïf, mais tellement musical.(je parle de l'oiseau qui perd sa plume.)

C'est musical, un oiseau qui perd sa plume ?

tu dois le faire exprès, non? je parle de la phrase: lis la toi tout haut, et tu verras, elle a une belle musique!

Mouarf ! Et il répond en plus... Ah, ces hommes...
Non mais enfin, cette "musicalité" me rappelle les récitations de mon enfance.
Alors mouai, bof, je sais pas !

Ah, j'aime beaucoup et ces moutons indociles survolant la terre ! Quelle aventure ! Nul doute que le aujourd'hui t'apparaîtra sous peu.

Lucaerne a écrit:

Mouarf ! Et il répond en plus... Ah, ces hommes...

.....

ben vi, il répondra toujours, toujours... c'est un besogneux, le geho! même qu'il entend sûrement la plume perdue par ton oiseau crisser musicalement sur le parchemin
et pour atteindre son humour.. faut prendre l'ascenceur, c'est haut, haut!!
arfff... j'allais oublier l'essentiel: ton sonnet me chante, aussi!
merci Lucaerne
Mick