La source

La source

Seule, s'extraire de ces prisons de chair

se faire la belle accrochée à l'échelle

rouge -sang

Entamer le voyage, descendre au créneau

de ces barreaux glissants

imprégnés du gluau de mes passions

chamarrées

affronter le givre

du souffle chargé des lambeaux

de peaux mortes ; écaille des choses

grises

Nue, marcher sur des brindilles

piège crépitant de rêves avortés

émeraude et ocres

Rompues les habitudes, brisées les chaînes du désamour...

Décapée se laisser choir

au firmament de son être

et dans un nid de débris émoussés

se tapir vivante

une parmi ces petits bouts de Rien

Blancs

Oh, comme c'est intéressant, ce texte. Je suis fascinée par la construction, les couleurs qui s'entrechoquent, et puis tout ce que suggère le titre.
Je le laisse reposer, et je repasse.

Merci Constance pour ton passage encourageant.
J'ai voulu dire les choses différemment ; partir d'un mal -être et cheminer vers un lieu où puiser force...mais ces mots semblent susciter peu d'échos.

Garance a écrit:

J'ai voulu dire les choses différemment ; partir d'un mal -être et cheminer vers un lieu où puiser force...mais ces mots semblent susciter peu d'échos.

Je ne suis pas trés présente en ce moment mais je viens de lire ce poème que je trouve trés beau et trés pur.
En ce qui me concerne, je dirais que c'est clair comme de l'eau... de source !
Et "La source", je sais qu'elle existe, j'y puise des forces inouïes !
Mais peu y croient cependant ...

Tout me parle ici et j'en veux bien encore !

Merci Garance ! et à bientôt.

Beau, pur et terriblement émouvant. Ce texte me parle. Un peu trop peut-être, preuve que je ne suis pas encore extraite.
Se tapir vivante !

Les expériences diffèrent selon la vie de chacun mais je pense que les sensations sont identiques. Enfin j'essaie de dire, le mal-être ordinaire, et l'espoir d'une issue avec mes petits mots.

Les petits mots font les grandes rivières...