LE CERCLE Forum littéraire |
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| De la littérature sérielle et/ou collective | |
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aska
Nombre de messages : 9 Age : 46 Signe particulier : talifan orthodoxe Date d'inscription : 16/01/2009
| Sujet: Re: De la littérature sérielle et/ou collective Lun 1 Juin - 1:30 | |
| PS :Sans vouloir investir ce forum avec des problématiques de sci-fistes qui lui sont étrangères, j'attire l'attention de ceux qui s'intéressent au phénomène de la (para-)littérature sérielle ou cyclique qu'elle dit beaucoup de ce qu'est notre rapport à la culture.
*qu'est-ce qu'un auteur ? *peut-on parler d'écriture collective ? *du roman partagé au cadavre exquis où se termine la littérature ? *qu'est-ce que la "littérarité"dans un monde gagné par la marchandise? *une suite est-elle une perpétuation du même ou sa profanation ? *qu'est-ce que l'unique quand l'écriture se voit doublée par l'image, le son ou d'autres écrits ? *l'imaginaire partagé qui se donne à voir sur le web ne manifeste-t-il pas la mort du privilège romantique attaché à "L'Auteur"-démiurge ?
Voilà le genre de questions qui m'assaillent et qui font de moi un lecteur un peu bâtard : trop fan pour être absolument objectif, trop critique pour adhérer à la vulgate dogmatique des "communautés interprétatives". Tel un spectre, je navigue dans un entre-deux qui m'amène à multiplier les comparaisons entre genres, entre médias, entre structures. J'aime la littérature, la musique enivrante de sa poésie, tout comme j'aime comprendre ce qui anime les lecteurs, leurs rêves, la manière dont ils se projettent dans une oeuvre, la commentent, la partagent. | |
| | | constance Prophète
Nombre de messages : 4029 Date d'inscription : 07/07/2007
| Sujet: Re: De la littérature sérielle et/ou collective Mar 2 Juin - 0:12 | |
| Hé bé, t'en as des questions tordues dans la tête !! Dire que quelques millions de personnes se demandent plutôt ce qu'elles vont manger, où dormir, comment soigner leur gamin qui est en train de mourir, ou autres joyeusetés... Excuse moi Aska, je me rends compte que ce que je dis peut paraitre acerbe et agressif à ton égard, ce qui n'est pas mon but du tout. Simplement, j'en vois vraiment des vertes et des pas mûres au boulot en ce moment, et j'ai tendance à me poser aussi quelques questions existentielles sur la vanité de nos existences. Par exemple, toutes mes collègues de travail sont au régime en ce moment. J'avoue que ça me semble de plus en plus étrange qu'une partie du monde cherche à perdre du poids alors que l'autre partie crève de faim. Je dois être de mauvais poil, alors, ou très très fatiguée (c'est ça de faire 35 heures en 3 jours), ou alors je deviens franchement misanthrope. Ou bien, aimant trop l'humanité, elle me désespère néanmoins de plus en plus. Je n'ai pas de réponses à tes questions, néanmoins, je lirai ce que tu nous livreras avec intérêt. Sauf si ça devient trop compliqué pour mon pauvre cerveau surmené. PS : je t'ai dit que j'ai perdu 5 kilos ? | |
| | | aska
Nombre de messages : 9 Age : 46 Signe particulier : talifan orthodoxe Date d'inscription : 16/01/2009
| Sujet: Re: De la littérature sérielle et/ou collective Mar 2 Juin - 0:57 | |
| À vouloir aller trop vite je deviens vite aussi hermétique qu'un hiéroglyphe Mais je sais que mes questions peuvent offrir quelque intérêt quand je prends la peine de les exposer tranquillement, avec des anecdotes un peu parlantes et un vocabulaire un peu mieux pesé. Mon précédent post était par exemple le modèle de ce qu'il ne faut jamais faire Poser des questions en l'air sans se donner la peine de les contextualiser, multiplier les raccourcis, les ellipses et les mots-valises tirés du charabia antique qui vont avec... À chaque fois que je me relis je me désespère Alors ne t'excuses pas de me rappeler au bon sens...J'en manque si cruellement PS : j'abonde quand au caractère existentiel des régimes hypocaloriques ayant pour ma part vécu en direct les affres d'un specimen femelle homo sapiens terrorisé à l'approche de l'été (j'habite à Nice ). On a beau mépriser l'humanité bêlante des consuméristes narcissiques aliénés par la société du spectacle , on en fait quand même partie. Humm...où sont mes haltères ?... .
Dernière édition par aska le Mer 3 Juin - 20:59, édité 1 fois | |
| | | filo Admin
Nombre de messages : 2078 Age : 52 Signe particulier : grand guru Date d'inscription : 06/07/2007
| Sujet: Re: De la littérature sérielle et/ou collective Mar 2 Juin - 1:04 | |
| Hélène Maurel-Indart a écrit sur le sujet (et sur le plagiat aussi), voici un lien vers ses articles : http://www.leplagiat.net/Page056.htmlSinon, vu sur le Buzz-littéraire : - Citation :
La suite de "L'attrape-coeur" (Salinger) : bonne nouvelle ou sacrilège ?
Actu/Monde du livre Holden Caufield, le héros de l'Attrape-coeur, gamin en fuite, attachant et mélancolique, peut-il vieillir ? A cette question, la réponse est malheureusement oui puisque un écrivain américain d'origine suédoise, John David California, âgé de 32 ans, vient d'écrire la suite du roman mythique de J. D. Salinger. Sacrilège ou bonne nouvelle ? A vous de juger... Quoiqu'il en soit, l’éditeur Nicotext publiera le 25 juin en Grande-Bretagne, 60 Years Later Coming Through The Rye (60 ans après la sortie de L’Attrape-cœur). Cette «suite» au roman mythique de Jerome David Salinger, paru en 1951, reprend le héros de 16 ans, Holden Caulfield... 60 ans plus tard. Pensionnaire un peu sénile d’une maison de retraite, Caulfield s’échappe, déambule dans les rues de New York et se souvient des moments forts de son existence.
Pour l'anecdote, on nous dit que l'auteur a trouvé un exemplaire défraîchi de L’Attrape-cœur dans une cabane au Cambodge et que celui-ci l’aurait aidé à guérir de ses fièvres et insolations chroniques. Ainsi est né sa passion qui l'a conduit à en écrire la suite... (source : Livres Hebdo)
C'est Frédéric Beigbeder (lui même inconditionnel de Salinger et réalisateur d'un documentaire "L'attrape Salinger") qui va se mordre les doigts !
Commentaire : Le samedi 16 mai 2009 à17:08, par Dahlia Boah pas plus que quand on Alexandra Ripley a écrit la suite d'Autant enemporte le vent (qui s'appelle Scarlett et qui est très bon). | |
| | | aska
Nombre de messages : 9 Age : 46 Signe particulier : talifan orthodoxe Date d'inscription : 16/01/2009
| Sujet: Re: De la littérature sérielle et/ou collective Mar 2 Juin - 2:02 | |
| Très intéressant ce lien Filo. Il semble que cet universitaire soit spécialiste de littérature contemporaine, ce qui colle parfaitement avec la naissance du privilège de "l'auctorialité" et le vertige de l'avant-garde qui caractérise la littérature des 19 & 20°siècles. Justement, n'est-ce pas là une "évidence" dont on ne souligne pas assez la contingence historique ? Et j'élargis mon propos à toute forme d'expression littéraire ou artistique. Bien des civilisations n'ont pas le même regard sur la "propriété" intellectuelle. D'ailleurs, l'Occident n'a pas toujours eu cette approche. Qui a souvenance des Don Juan italiens et espagnols ? On ne se souvient que de celui de Molière et son avatar rossinien...Qui connaît le Faust allemand du 15ème siècle, quand celui de Marlowe ou celui de Goethe occupe toute notre mémoire ? Et ce qui est vrai en littérature ne l'est-il pas autant dans les arts ? Et entre les arts ? Va-t-on faire un procès au Métropolis de Fritz Lang pour avoir condensé en quelques images sublimes 50 ans d'imaginaire industriel, architectural et science-fictionnel ? Je crois pour ma part que nous (cyberlecteurs) livrons une forme de guerre culturelle sans trop en avoir conscience. Contrairement à ce que l'École de Francfort et ses avatars nous ont annônés pendant 70 ans, la postmodernité, le mimétique de la reproduction, du collage et du pastiche ne dessinent pas un écroulement de la créativité face au fétiche de la marchandise et du kitsch... Non ! Car à force d'envahir le monde capitaliste, l'hyperréalité des images et du virtuel a ouvert la porte à une contre-culture où vieux punks militants de la gratuité et jeunes cons au ban de la "publicito-cratie" ne sont en rien les pantins dociles du marché. Je sais...dire ça à des pros (dont notre administrato-éditeur...)... Mais qu'on y réfléchisse bien. Ni DADVSI, HADOPI, POPSI ou je ne sais quelle autre loi ne pourra endiguer le mouvement. Le monde académique a déjà basculé. Comme celui de l'image statique ou du jeu. Celui de la musique les rattrape. Celui du film ne va pas tarder. On nous dit que cela détruira la création. Oh ! Mais j'voudrais vien voir ça ! dis donc ? . | |
| | | constance Prophète
Nombre de messages : 4029 Date d'inscription : 07/07/2007
| Sujet: Re: De la littérature sérielle et/ou collective Mar 2 Juin - 23:01 | |
| Tiens, un exemplaire d'homo sapiens pourvu d'humour. J'aime bien ! PS : j'adore Métropolis... | |
| | | Farouche Gardien de la foi
Nombre de messages : 452 Date d'inscription : 22/05/2008
| Sujet: Re: De la littérature sérielle et/ou collective Mer 3 Juin - 17:32 | |
| Quand j'ai vu le début du fil, je me suis dit : ouh làààààà ! 8 questions d'un coup, aussi denses que ça, je n'y survivrai pas ! Et puis, grâce à Constance et filo, que la lumière soit, elle fut... et voici que le paysage s'éclaire Et ensuite, je t'ai vu écrire ça : - Citation :
- Non ! Car à force d'envahir le monde
capitaliste, l'hyperréalité des images et du virtuel a ouvert la porte à une contre-culture où vieux punks militants de la gratuité et jeunes cons au ban de la "publicito-cratie" ne sont en rien les pantins dociles du marché.
Je sais...dire ça à des pros (dont notre administrato-éditeur...)...
Mais qu'on y réfléchisse bien. Ni DADVSI, HADOPI, POPSI ou je ne sais quelle autre loi ne pourra endiguer le mouvement. Le monde académique a déjà basculé. Comme celui de l'image statique ou du jeu. Celui de la musique les rattrape. Celui du film ne va pas tarder. Et là, non seulement je comprends tout, mais j'approuve ! Pour le reste, à l'instar du lapin d'Alice (et pourtant, seul Lewis Carol sait combien je hais cette histoire) je suis en retard, en retard, en retard, donc pas le temps d'y réfléchir | |
| | | Romane Guide
Nombre de messages : 586 Date d'inscription : 09/08/2007
| Sujet: Re: De la littérature sérielle et/ou collective Mer 24 Juin - 3:09 | |
| - aska a écrit:
- *qu'est-ce qu'un auteur ?
*peut-on parler d'écriture collective ? *du roman partagé au cadavre exquis où se termine la littérature ? *qu'est-ce que la "littérarité"dans un monde gagné par la marchandise? *une suite est-elle une perpétuation du même ou sa profanation ? *qu'est-ce que l'unique quand l'écriture se voit doublée par l'image, le son ou d'autres écrits ? *l'imaginaire partagé qui se donne à voir sur le web ne manifeste-t-il pas la mort du privilège romantique attaché à "L'Auteur"-démiurge ? J'ai une réponse globale qui pourra sembler hermétique. Tant pis, je la livre dans toute la splendeur de l'incohérence que vous y trouverez... ou pas : La liberté. J'avais prévenu. | |
| | | constance Prophète
Nombre de messages : 4029 Date d'inscription : 07/07/2007
| Sujet: Re: De la littérature sérielle et/ou collective Mer 24 Juin - 23:26 | |
| Ahhh, ben voilà. J'aime bien ta réponse, Romane : elle est courte, mais ouvre de vastes horizons. | |
| | | Romane Guide
Nombre de messages : 586 Date d'inscription : 09/08/2007
| Sujet: Re: De la littérature sérielle et/ou collective Mer 24 Juin - 23:29 | |
| J'ai toujours été éprise des grands espaces. Surtout dans le confinement. A plus forte raison hors. | |
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| Sujet: Re: De la littérature sérielle et/ou collective | |
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