Les nuages

Les nuages


Nous sommes du ciel les paysages

ses chefs-d’œuvre en puissance

toiles fendues sous l’éternel

bleu céleste

Nos vibrations isolées

au champ d'azur dispersées

naviguent dans l'espace infini…


Un troupeau sans berger livré aux caprices du vent


Face à celui qui erre solitaire

rêvant de voyages

au-delà des collines

où se meurt l'horizon...

nous feignons l'harmonie

posés là, gris, immobiles,

fascinés par le triomphe de la nuit

noire dans la flamboyance

du crépuscule

Nous jouons de nos nuances

composant sans trêve

des tableaux mouvants

au gré de nos alliances

de nos précipitations d'humeur


Il fera beau demain dans la lueur blafarde de l'astre renaissant


Alors…

Encageant toutes les larmes

de nos discordances

sculptures volages

nous enchâssons de notre ombre

le paradis qui se terre

Les nuages... tout un poème ! Et tu en parles si bien.
Un troupeau sans berger livré aux caprices du vent

En écho, de moi, il y a... :
"J’ai toujours beaucoup aimé les nuages. Ils sont l’eau de la vie, l’air de nos rêves, montagnes éphémères, matelas de plumes, nuées d’anges pour celui qui ne croit en rien, cohortes de démons quand on les chatouille de trop près. Ceci n’est pas vrai pour tous les nuages : le nuage de Tchernobyl, le nuage de lait dans mon thé, le nuage du doute dans tes yeux mon amour…"

Bien nuageusement !

Je lis, et relis, et ne vois rien à retirer ni ajouter à ce délicieux poème, si expressif et délicat. J'aime beaucoup cette dentelle de nuages.

C'est drôle, je touve que d'une certaine façon nos deux poèmes se répondent, les "caprices du vent" sans doute...
Tes mots sont doux et lègers comme des nuages, tiens donc !
Merci Garance de leur donner enfin la parole, c'est trés beau.

Normal qu'elle parle bien des nuages, Garance : c'est une Enfant du Paradis...