Lulu, je ne vais te t'apprendre grand-chose en te disant que j'adore les percussions orientales.
Mais cet extrait de musique touareg que tu as joint à ton poème ne ressemble pas trop à ce que j'écoute d'habitude, bien que j'aime aussi les musiques traditionnelles ou anciennes (comme la musique nubienne par exemple, ou les chansons d'Om Kalsoum). Cette musique semble sortir de la nuit des temps.
Et puis je ne connaissais pas cet instrument de musique, l'imzad, bien que des instruments à peu près similaires existent ailleurs. J'ai lu l'article, du coup, sur le fait qu'il n'existe plus que 4 joueuses d'imzad, ça me consterne toujours de voir des traditions s'évaporer au profit de la vie moderne normalisée.
Je mets pour tout le monde cet extrait :
Dassine la poétesse touarègue disait :
« Préfère à toute voix, préfère avec moi la voix de l’imzad, Le violon qui sait chanter,
et ne soit pas étonné qu’il n’ait qu’une corde, As-tu plus d’un cœur pour aimer ?
Mon imzad à moi est tout l’espace qui vous appelle »*
Juste en apparté, je suis tombé raide amoureuse d'un instrument de musique, un daf iranien, que j'ai découvert lors des stages de danse fait avec Yasmine Louati en juillet.
Son percutionniste nous a amené plein d'instruments différents, dont ce fameux daf. C'est un peu la même chose que le bendir, une peau de chèvre tendue sur un large cercle de bois, bendir étant l'appellation utilisée en Afrique du Nord. Mais la particularité du daf iranien, c'est qu'il y a des anneaux en métal fixé à l'arrière, que le musicien peut entrechoquer, ou projeter plus ou moins fort sur la peau. Le son est incroyable, comme une cascade de petits galets, ou une pluie sur du zinc, quelque chose de complétement hypnotique et avec une quantité infinie de variations. Cet instrument est d'ailleurs utilisé pour des danses de transe, je comprends ca...
Quant à ton texte, ben oui, quand même, c'est l'essentiel tout de même... il m'a fait voyager et retrouver cette sensation étrange, unique, de ne sentir que le vide intense du désert autour de soi, un vide sidéral et bizarrement plein. Le rythme ample convient parfaitement au propos, j'apprécie cela.
Sinon, " l'homme bleu suit son pas", non ?
Merci pour ces découvertes magnifiques.