La coupe renversée.

Ce qu'il nous reste à partager

c'est

le ciel tombé
flancs balayés par les cils
d'un nuage

bleu

comme il porte les noms des disparus
le nom des pierres.

J'ai jeté les restes dans le puits*,
comprends-tu?

Plus de chemise.

Des questions laissées là.
Brûlées par le vent.
Déserts de sable.

J'ai dévêtu la robe et le masque.

Quelqu'un pleure sur les traces de la disparue.
Quelqu'un pleure.

Porter le vent jusqu'à la bouche.
La lèvre se casse...

Plus.
Et alors?

Les derniers mots renversés couvrent le sol.


*Merci.

Que de force, j'avoue que j'en reste un peu sans voix.
Je perçois une douleur, et pourtant quelque chose d'immense, une infinie sérénité, malgré tout.
Il reste tout à partager, je crois.
Sinon, "le puits"

Comme on abandonne ses vieux oripeaux grimaçants pour se tenir nue sous la caresse apaisante du vent ? Tourner la page et accueillir la sérénité ? Enfin... ?
Margo me manquait.

Je suis toujours là mais en ce moment, la Vie me prend tout mon temps !
Pas même le courage d'écrire à part ces quelques mots et pas non plus celui de vous commenter...
Mais ca reviendra.
Et puis je vous lis et je vous aime toujours quand même !
Merci.