La mystique des mystiques,
Cabale en cavale sur les sommets d’éternel
Coupe de moi les cercles demi-monde
En moi la raison ne résout plus aucun problème
(nulle lutte pour les corps offerts aux fleurs de l’ignorance)
Alors
La tête basse et nue comme ces enfants dont on ignore le matricule
Je pleure, pleure, et pleure encore
Décharné, maigre comme ces plaques pleines de chiffres
Peur de l’extrême désillusion, ou est-ce l’illusion d’un désespoir ?
Il me semble devoir marcher, marcher jours en jours
Quand le sang touche le sol, la pierre elle-même se met à geindre
Se joignant ainsi aux cris et vomissures des enfants calculés
Elle est loin l’île des magiciens irisés, elle est loin la terre naissante de l’eau
Je me parle au miroir, dans une de ces couches de glace perpétuelle
Je me parle tout bas, qu’aucun n’entende ma plainte
Ni ne voit le sang affluer sur l’instant tout alors minéral
A matrice, j’implore le pardon regrettable, je me soumets les vents
Les altitudes altières de l’enfin dérisoire, des pas lents, spasmes écœurants
Le Texte apparaît de lui seul sur ce que l’on nomme ainsi que l’on n’en sait rien
Parle-nous, disent les enfants qui se doivent d’être morts
Parle-nous, raconte-nous, mais il n’est d’un signe que je ne sais que me taire
Me terrer dans le plus long et invivable des silences
Le sexe haut et violacé, j’attends impalpable et éthéré
Le retour croisé des révolutions sabordées
« en cavale, ruade du corps éclaté sur les sols pierreux », finissent-ils par me dire