LE CERCLE Forum littéraire |
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| Ici. | |
| | Auteur | Message |
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margo Maître
Nombre de messages : 1790 Date d'inscription : 08/07/2007
| Sujet: Ici. Sam 8 Aoû - 22:06 | |
| Soleil fondu.
Décodage de rimes plates.
Splendeurs perpendiculaires roulis - détergents - massacres.
Les astres tirent les fils de la toile dans l'espace immatériel.
Ils s'engouffrent dans l'aire de jeux.
Les points s'entrechoquent.
Irrémédiable symphonie des étoiles.
La carte pliée signale l'absence. Elle signale.
Démonter mais.
Actualiser jusqu'à l'os.
Expérimenter jusqu'au délire.
Un et un = deux. Oui. Pourquoi pas? | |
| | | Farouche Gardien de la foi
Nombre de messages : 452 Date d'inscription : 22/05/2008
| Sujet: Re: Ici. Dim 9 Aoû - 16:13 | |
| Je n'arrive plus à te suivre Margo : c'est trop abstrait pour moi cette écriture. Je sens une volonté de déconstruction (si je ne me trompe pas, en plus...) un désir d'exploiter l'essence-même des mots plutôt que de jouer avec, enfin, je crois... mais je me sens en terre inconnue. Un peu comme si tu parlais une langue étrangère pour moi. Non, en fait, ce n'est même pas ça. Puisque je comprends les mots, je saisis des idées au vol. Disons un patchwork dont je ne comprends pas l'agencement des pièces peut-être. Ne le prends pas comme une critique, ce n'en est pas une. En tout cas, je lis toujours, et ça me fait réfléchir, notamment à ceci : pourquoi est-ce que j'aime tant l'abstrait en peinture (entends par abstrait le non-figuratif) et que je n'y arrive pas en poésie ou en musique ? Serait-ce parce que ma recherche n'est que celle du coloriste ? Ou autre chose ? Vraiment, je me demande... | |
| | | Garance Maître
Nombre de messages : 1359 Date d'inscription : 04/02/2009
| Sujet: Re: Ici. Dim 9 Aoû - 19:23 | |
| Déroutant, comme une écriture expérimentale. Je ne veux pas trop décortiquer ce texte, je vais juste dire (un peu) ce qu'il évoque pour moi. Je pense par exemple au "soleil fondu", à quelque chose qui perd sa consistance, et pourtant dans cet univers immatériel des lignes droites (rigides) se croisent...en leur intersection des points. Ils veulent dire quelque chose, peut-être hurler... Quel est le bon code ? Non pour te lire, mais pour vivre sans hurler. Pas de lassitude ? | |
| | | margo Maître
Nombre de messages : 1790 Date d'inscription : 08/07/2007
| Sujet: Re: Ici. Lun 10 Aoû - 11:20 | |
| Je vais vous dire… J’étais à Mc Donald , celui de Carrefour.. sur la plaine du Var… c’est pas beau la plaine du Var… un samedi après-midi avec deux enfants qui n’étaient même pas les miens et qui tapaient en hurlant sur le dernier jeu encore en état de marche dans le petit espace qui leur est réservé au deuxième étage non-fumeur.
J’attendais leur père qui était allé chez Leroy-Merlin pour acheter du parquet pour la chambre et j’avais mal au cœur à cause du menu XXL que je venais de me taper à 5 heures de l’après-midi.
J'attendais..
Tout à coup j’ai eu envie de pleurer ou de hurler oui tu as raison Garance ! et je me suis demandé comment l’être humain en était arrivé à inventer des trucs pareils! Des "Carrefour" et des "Mc Donald" sur la plaine du Var… Je me suis demandé pourquoi, moi qui avais toujours évité de me retrouver dans ce genre de situation : pas de mariage, pas d’enfants, pas de patron, pas de retraite...pas de courses à Carrefour le samedi après –midi… j’étais là à présent, à attendre… un homme !
Et tout à coup j’ai vu. J’ai vu le monde telle une feuille de papier pliée en deux, le monde tout petit recroquevillé sur soi et en même temps il y avait ttoujours le ciel à travers la fenêtre !
Je sentais bien que tout cela, du fait même de son caractère outrancier et caricatural, avait quelque chose à me dire.
Que c’était un signe.
Cette « réalité » me rentrait à présent dans les yeux avec une telle violence qu’il a fallu écrire pour être à même de la recevoir mais cette fois« dans le cœur » au-delà de la peur qu’elle suscite, si on y pense !
Je ne sais pas si j’ai répondu à ton questionnement Farouche mais sache qu’il ne s’agit jamais chez moi d’un jeu mais toujours d’une urgence.
C’est vrai que j’aimerais être capable de travailler la substance même des mots comme un alchimiste puisque c’est le langage n’est-ce pas, qui structure "la réalité" du monde.
C’est pour grandir que j’écris. Enfin, j’essaie. Pour écarter les murs que nous avons construits, déchirer le voile qui nous étouffe.
Dévoiler et retrouver l’espace infini qui est notre nature et que nous avons renié, je ne sais pas pourquoi !
Merci à vous. | |
| | | constance Prophète
Nombre de messages : 4029 Date d'inscription : 07/07/2007
| Sujet: Re: Ici. Lun 10 Aoû - 23:06 | |
| En fait Margo (je sens que tu vas me détester de te dire cela), je préfère ton explication à ton texte (oula...). Je la trouve plus signifiante que ces mots, qui me semblent comme le dit Farouche trop loin d'une compréhension possible. Mais là je vois très bien ce que tu veux dire. C'est le genre de question que je me suis posée plus d'une fois, lorsque je vivais avec un homme qui n'était pas du tout fait pour moi, et pour lequel je n'étais pas faite. Erreur réciproque, erreur de 12 ans quand même. Et souvent cette question : mais qu'est-ce que je fais là ? La réponse : pourquoi pas, n'était certainement pas la bonne réponse. Je t'assure. | |
| | | Garance Maître
Nombre de messages : 1359 Date d'inscription : 04/02/2009
| Sujet: Re: Ici. Mar 11 Aoû - 10:34 | |
| - margo a écrit:
- C’est pour grandir que j’écris. Enfin, j’essaie. Pour écarter les murs que nous avons construits, déchirer le voile qui nous étouffe.
Dévoiler et retrouver l’espace infini qui est notre nature et que nous avons renié, je ne sais pas pourquoi !
Ah comme je comprends bien ces mots ! Envie d'hurler en ce moment à cause d'un enfant pourtant déjà grand...j'ai gibouillé des mots sur un carnet, s'ils s'ordonnent dans un poème la peine sera peut-être moins lourde, le problème plus léger, ma sensibilité (ma vérité pure) pourra laisser mon enfant partir, le laisser libre d' affronter l'effondrement qu'il prépare ? | |
| | | margo Maître
Nombre de messages : 1790 Date d'inscription : 08/07/2007
| Sujet: Re: Ici. Mer 12 Aoû - 10:26 | |
| Le "pourquoi pas" concerne l'acceptation d'un certain plan de réalité que l'on nomme communément "le quotidien" et la décision de le prendre proprement "en main" au lieu de le fuir au nom d'un idéal par essence irréalisable. En ce qui concerne l'homme en question Constance, non ce n'est pas une erreur, pas cette fois ! Mais je comprends que mon explication aie pu porter à confusion. Merci à vous! | |
| | | mick Gardien de la foi
Nombre de messages : 311 Date d'inscription : 13/07/2007
| Sujet: Re: Ici. Ven 14 Aoû - 2:37 | |
| Un fil qui nous précipite dans l'humain avec force; j'étais prêt à rejoindre Constance mais en fait le dévelopement de Margo donne un tel éclairage sur son texte initial qu'il n'est plus question de "préférence" mais plutôt d'indissociabilité. A une lecture difficile succède, pour moi, une appropriation de ce texte; quelle école! Merci est faible...., Margo! Mick | |
| | | Lucaerne Maître
Nombre de messages : 1339 Age : 59 Date d'inscription : 11/12/2008
| Sujet: Re: Ici. Sam 12 Sep - 14:53 | |
| Voilà que Margo nous plonge dans l'origami philosophique. Je suis d'accord avec les commentaires : ce texte me semble très abstrait et difficile d'accès. Peut-être alors manque-t-il une courte phrase introductive. McDonald, Carrefour, espace enfant... et toc, on est dans l'ambiance ! "Un et un = deux" ? J'aurais préféré trois. Mais je ne vais pas faire mon JC Van Damme ! | |
| | | geho Maître
Nombre de messages : 1290 Date d'inscription : 11/07/2007
| Sujet: Re: Ici. Dim 13 Sep - 0:54 | |
| je ne suis pas non plus rentré dans ce texte. Mais je ne veux pas en dire plus, le droit à cette expression appartient à Margo, elle me parle ou pas, cette fois c'est pas. Point barre. | |
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| Sujet: Re: Ici. | |
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