Le Christ de Mick Micheyl

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Le Christ de Mick Micheyl


Entailles plus profondes que les brûlures d’un sacrilège


Obscurité


Sur la plaque froide et noire

Un Christ à l’effigie de l’homme

S’écroule à la douleur cloué

Ses vertèbres rompues

Ne soutiennent plus les regards


Eclairs


Un nerf de lumière

Foudroie de trait en trait

Le gravé qui s’anime


Réflexion

............. En

.................Estafilades


Sur l’acier vierge

L’artiste imprime sa pensée

D’un élan de tout son corps

Guidée par l’amplitude du geste

Elle ponce un trait juste d’une main ferme

Et l’ombre creusée souligne des veines de lumière

Alchimie du vide changé en énergie visuelle palpable


L’Art

Relève l’inerte

Sa trace suinte d’un rehaut de lumière


Sur le noir de la plaque

Le Christ tente le décollement

Ses bras déployés abandonnent la croix

D’un battement ils déchirent la peau du ciel

Et volent puissants du souffle de l’homme artiste


Nulle poussière n’effacera la piste - les ailes ne touchent pas l’herbe

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Arg... dur ce texte, tu aurais pu nous mettre une tit' photo de la sculpture en question. Parce que là, j'avoue, je n'y entre pas, je n'arrive pas à imaginer...

J'ai quand même comblé une lacune : je sais maintenant qui est Mick Michel (Micheyl ?)

J'ai corrigé, oui c'est bien Micheyl.

Je sais c'est sombre, mais le sujet et sa symbolique ne sont pas des plus euphorisants.
Il ne s'agit pas d'une sculpture mais d'une gravure sur plaque d'acier réalisée grâce à une ponçeuse. J'ai découvert récemment le travail de cette artiste en traînant chez un bouquiniste...J'étais impressionnée par les photos que je voyais dans un livre...me demandant quel pouvait être le rendu de visu.
Alors la libraire s'est absentée puis elle est revenue avec une plaque où j'ai pu voir ce Christ gravé...
La même gravure se trouve au Musée du Vatican.

Mon interprétation est très humaine...
Je me demande ce que j'aurais écrit si j'avais vu une autre de ses oeuvres "Libertad" ou ses amants. Il paraît que le fait de se déplacer devant cette gravure semble animer ce couple de façon très suggestive.

Je vais essayer de vous envoyer une photo de la gravure représentant le Christ en croix (il faut que je la prenne au préalable- ...pas le temps cet am-), mais il faut savoir qu'elle ne montrera pas le jeu de la lumière.

Je ne connaissais pas non plus cette artiste.
Je suis donc allée voir sur le Net ce qu'on pouvait trouver, et j'avoue que le résultat me déçois, peut-être parce que le rendu n'est pas extraordinaire sur un écran, je ne sais pas.
Mais le texte m'a séduite, il a en lui une dynamique propre et une construction très intéressante.
J'avoue que je pense plutôt en lisant ce texte à une certaine photo que je trouve particulièrement belle (et je sais qu'elle a impressionné Romane également).

Ce que j'ai vu sur l'écran ne révèle pas le jeu de la lumière et de l'ombre sur les empreintes des plaques...les images sont plates, sans rellief, sans mouvement. C'est encore moins perceptible que sur les photos dans les bouquins.

J'ai essayé d'exprimer au mieux ce que j'ai ressenti... mais j'aurai une strophe à revoir dans ce poème - celle où je décris l'artiste à l'oeuvre, où j'essaie de faire comprendre que le mouvement de son corps devient ensuite trace dynamique perçue par le regard.
Revoir notamment le vers "alchimie du vide chargé en énergie visuelle palpable".
Il y aura du travail encore. Celui-là, j'ai attendu un mois pour l'écrire, mais il a encore besoin d'un peu de temps.

Merci Constance pour ton commentaire.