Geléee royale et autres abeilleries

Je suis fille de cette force

née de l’essaim qui me porte.




Je rejoins le monde sur ce navire-ruche

mais je m’empêtre dans du nectar d’abeilles.


Corps malmené

de plaisirs et de douleurs pétri


Une larme sucrée musarde

le long de cette voie miellée.

Le teint brouillé

par tant de bavures

anciennes se pulpe.

Des interstices du masque

aux rides décapées

s’échappent

les voix du dedans closes.

Libérées elles enlacent

le vert ramage des arbres

et le lient à l’éclat du babillage

- des rivières - des roches.

J'ai du mal à envoyer des messages ce soir- c'est la troisième fois que j'essaie d'envoyer celui-ci dans lequel je disais que je n'avais pas réussi à présenter mon poème comme je le souhaitais. Si, j'y étais parvenue mais tout s'est déconnecté...alors j'envoie la version simplifiée.
En fait j'aurais voulu décaler les strophes de gauche un peu plus au centre, donc de nombreux pointillés à colorier en gris !
Enfin je pense que vous parviendrez à me lire malgré tout !

J'ai eu du mal à te lire - pas du fait de la présentation. Déjà le début : "Je suis fille de cette force / née de l’essaim qui me porte." Va savoir pourquoi, ça me parle très négativement et provoque un rejet assez violent chez moi.

Propos un peu emmélé aussi je trouve. Il m'est difficile. Mais bon, qui a dit que ce devait être facile hein ?

Des petites lourdeurs par-ci par-là : "dans du nectar d’abeilles" par exemple. Et la dernière phrase ?

Mais alors, une strophe :
"Elles roulent leurs trémolos
en silencieuses arabesques
puis les déroulent
en langues de feu
dans la fraîcheur des puits -
la profondeur des trous noirs."

Je n'ai pas décortiqué le texte, parce qu'il me parle, il me chante plutôt, une mélodie à voix basse et sucrée, un vent à l'odeur d'herbe et de cire.
Je trouve quelque chose, au-delà des quelques lourdeurs dont parle Laulau, de profondément envoûtant dans ce texte, et je le prends tel quel.
Quand même : "corps mal armé", non ? Moi le début me plait beaucoup , tu vois, on a des sensibilités différentes.
Merci en tous cas pour ce moment magique.

Merci pour vos lectures.

Je comprends tes résistances Laurence...toute la première partie :
" Je suis fille de cette force
née de l'essaim qui me porte
Coeur d'amande
Goût de nougat
Je rejoins le monde sur ce navire-ruche
Mais je m'empêtre dans du nectar d'abeille..."
Toute cette première partie donc m'est venue le matin au réveil sortie du demi sommeil. Alors moi, sagement, j'agis tant que ça ne fait de mal à personne :
- je souris parce que c'est drôle en me disant : " Mais où je vais chercher ça ? "
- je note immédiatement pour un poème à écrire quand j'en aurai le temps
- je me rends le jour même dans mon magasin de diététique et j'achète un petit pot de gelée royale à mélanger dans une cueillérée de miel. Le commerçant m'annonce qu'il vient justement d'être livré. ça tombe bien.

Je crois que dans mes poèmes, c'est toujours cette partie dictée par l'inconscient qui peut bloquer le lecteur...mais je ne sais pas pourquoi j'ai l'impression qu'il ne faut pas que je dédaigne ces idées soufflées par une partie obscure de mon esprit. Je reste malgré tout consciemment maîtresse de l'idée générale, et j'essaie de rester positive.

Merci Garance, pour ces "délices de l'esprit".

Ne dédaigne pas Garance.
Sans décortiquer parce que ça ôte de la saveur et malgré quelques maladresses, ton texte me parle.

C'est vous que je remercie.
Ne pas hésiter à faire des remarques malgré tout.
J'envoie le poème quand il me semble globalement satisfaisant...mais il y a toujours des détails à revoir.
Oui Constance " Corps mal armé " m'a gêné mais je ne vois pas (pour le moment) par quoi le remplacer.

Et si je remplaçais "mal armé" par "mal axé"...j'y avais pensé en l'écrivant mais je trouvais le jeu de mots de trop ....on nage dans la mélasse avec
et je m'empêtre dans du nectar d'abeilles et le verbe pétrir qui vient ensuite.

Ah... les jeux de mots qu'on ne voudrait pas mais qui sont quand même...

Corps désarmé ?

Coucou petite abeille ! Mais forte !!!

Petites modif.
J'ai essayé désarmé...j'ai opté pour malmené.
Je mets en gras cette mini-correction.

Vi. Sauf que mets quand même "corps", parce que "cops" c'est pô pareil...

J'adore ton poème Garance.

Mais ici on n'est pas sur OR, pas besoin de colorer des pointillés en gris : tu as la fonction "justifier" dans la fenêtre de saisie : à gauche, centré, ou à droite (juste en dessous du A en couleur).

Vouai, mais tu vois webguru, moi j'ai eu le même problème : y a pas de fonction tabulation, ni alinéa. Et parfois tu veux ça, et pas justifié, ni centré, ni... M'fin tu vois quoi...

Moi j'dis ça, mais c'est juste pour chipoter hein. Y a des matins comme ça...

Merci pour le r oublié de corps Lucaerne.

L'accès aux balises est pratique...mais parfois on n'a pas besoin d'un vrai centrage juste d'un petit décalage vers la droite.

Je suis contente si ce poème assez spécial peut plaire. Merci de me le dire Filo.

Pfff, je te l'ai fais remarquer dès le premier commentaire, le "r" oublié, mais elle ne me lis même pas la miss... tssss...
Constance, susceptible.

Ah c'était donc ça !
Je croyais que c'était l'expression que tu trouvais exagérée. Moi même j'avais un doute, alors...à aucun moment je n'ai pensé à une lettre oubliée.
Mais bien sûr que je te lis et avec attention... souvent même je suis contente car lorsque j'envoie des poèmes difficiles et un peu confus...je suis agréablement étonnée que tu ne me dises pas : " Mais qu'est-ce que tu nous as pondu là !"