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Dingueding

Bonjour !
- Ha mais c'est monsieur Filo ! Bonjour ! Il est matinal aujourd'hui...
- Heu, on peut dire ça, oui
- Alors qu'est-ce que sera aujourd'hui ?
- Ben j'ai remarqué en vitrine votre assortiment Gamme Over, là...
- Ha monsieur Filo a du goût, et c'est de première fraîcheur ! Regardez le rouge...
- Oui, ça m'a attiré tout de suite, j'avoue
- Je lui en mets combien ? 1 kg ?
- Oh vous pouvez mettre l'assortiment, je prends tout
- Ha, ça ne m'étonne pas...
- Vous mettez ça sur mon crédit
- Bien sûr, tenez, voilà.
- Merci, et bonne journée !

D'abord, je me suis dit "Pfff... elle s'est pas foulée, la Ro... une gamme, comme ça, do ré mi... si do. Même pas un petit air, une petite mélodie".

Ensuite je me suis dis : "Ayè, le webguru a pété les plombs... il y a avait déjà quelques indices, mais là ! Au fait Filo... bonjour à ton... pâtissier ? boulanger ? boucher ? poissonnier ? fleuriste ? ..."

Pis enfin... ben... "woua" !!!

Déjà le titre vaut le détour. Et puis le reste, subtilité et force. La petite mélodie est là aussi.
Quant au webguru, ça doit être l'heure matinale...

Léger en apparence mais jeu violent malgré tout. Une gamme qui fouette.
Un do final que je vois grave et efficient.

GAMME BERGER

Doré à l'or mi-fin, le livre-eldorado
Récité par le vieil utopiste rassi
Mitigé entre vie d'ici et au-delà
Fascine les ouailles crédules fronts au sol
Soldats d'une parole qui jadis les bouffa
Laquais d'un fabuleux saint soi-disant ami.
Si pourtant l'orateur cessait d'être adoré
Dogmes et rituels ne seraient plus credo


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Waouh ! et en plus ça a du sens !

Ah oui ! Fort. Comme quoi la musique, quand même... Tu mets Romane et Filo dans un panier, tu secoues et BOUM ! Et puis pour les titres, vous faites fort quand même, faut gam...

Mais si vous en faites un jeu, plus fort maintenant : avec une vraie mélodie siouplè !

J'ai essayé de jouer la mélodie que ça fait (en comptant mes notes en blanc), mais ce n'est pas terrible...
Et au fait ce sont des alexandrings, bande de malandrings.

filo a écrit:

J'ai essayé de jouer la mélodie que ça fait (en comptant mes notes en blanc), mais ce n'est pas terrible...

J'avions déjà essayé. Mais peut-être en travaillant le rythme...

Pour les alexandrins, comment te dire...

Fascine les ouailles crédules fronts au sol
Soldats d'une parole qui jadis les bouffa

Ben... non heing...
Fas-ci-ne-les-ou-a-iiles (7 pieds) (passeke le e au milieu du vers se compte)
Sol-dats-d'u-ne-pa-ro-le (7 itou)

Et 7 + 6 = 13, comme dirait un célèbre mathématicien de mes amis.
Alors alexandrins de 13 pieds = pas alexandrins.

Heum... Lulu chiante...

Vous m'éclatez, les Rondelés ! J'adore la suite donnée, et surtout continuez, c'est génial et joyeux !

Ce qu'on peut faire avec 8 notes! Un régal, continuez à jouer!

7 notes, Morgane, 7 notes !
La ouitième, c'est le do qui recommence la gamme suivante...
Mais... on pourrait aussi parler des demi-tons, quarts de ton... Ah ah... ça complique heing !!!

Lulu la chiante... moui, j'ai décidé aujourd'hui...

Lulu cherche à m'apprendre la prosodie... non mais ?

Dans le cas des alexandrins avec césure, le e final à l'hémistiche, est éludé comme à la fin d'un vers.
Donc 12.

Ben tu vas devoir te mettre d'accord avec mon prof ès prosodie, qui est un coriace.

"Dans la prosodie classique, le e à la clôture de l'hémistiche est élidé si et seulement si il est suivi d'un mot commençant par une voyelle."

Trouvé sur Wikipédia :

La nature de la césure a pu, aussi, évoluer avec le temps et le style. Si, à la période classique, les syllabes féminines non élidées sont bannies aussi bien de la césure que de la position subséquente (syllabes 4 et 5 des décasyllabes, syllabes 6 et 7 des alexandrins), il n'en va pas de même avant le XVIe siècle. Ainsi, et pour reprendre le premier vers d'Athalie qui, dans la quasi-totalité des traités de métrique, sert à ce type de démonstration :

Oui, je viens dans son temple // adorer l'Éternel
est-il un alexandrin correctement construit, parce que la syllabe féminine de temple est élidée. Par contre :

Oui, je viens dans son temple // pour prier l'Éternel
contrevient aux règles classiques car il comprend une syllabe surnuméraire à la césure. Une césure de ce type est par contre courante dans la poésie épique du Moyen-Âge (chanson de geste), d'où la dénomination de césure épique qu'elle reçoit parfois. Dans :

Je viens dans son temple // pour prier l'Éternel
tout aussi fautif selon les règles classiques car la syllabe féminine, non-élidée, coïncide avec la césure, on pourrait parler de césure lyrique. Cette césure est en effet courante chez les trouvères , et les poètes lyriques qui leur succèdent, au moins jusqu'à Charles d'Orléans.

Enfin, dans :

Oui, je viens dans son tem//ple prier l'Éternel
également impossible en versification classique car la syllabe qui suit la césure est féminine et non-élidée, on pourra reconnaître une césure enjambante ou italienne, césure qui n'apparaît que par accident dans la poésie médiévale française.

Et blablabla et blablabla... J'ai prévenu que j'étais chiante aujourd'hui.

ARG ! Là je m'incline.
Et j'accepte mon erreur.
On en apprend tous les jours...

Merci de la leçon, Lulu !

Tiens, une Lulu encore plus chiante que Constance-chiante ! Ca se fête...

Dis donc, chapeau bas mister F.
'Fectivement, la mélodie is not terrible, mais c'est déjà un tour de force. Alors 13 pieds, on pardonne.

J'ai remanié le 5e vers pour correspondre à la prosodie.
Le 6e reste valable, car on peut choisir de prononcer oua ou ou-a, au choix.



GAMME BERGER

Doré à l'or mi-fin, le livre-eldorado
Récité par le vieil utopiste rassi
Mitigé entre vie d'ici et au-delà
Fascine les ouailles crédules fronts au sol
Soldats d'un verbe abscons qui jadis les bouffa
Laquais d'un fabuleux saint soi-disant ami.
Si pourtant l'orateur cessait d'être adoré
Dogmes et rituels ne seraient plus credo


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filo a écrit:

oua ou ou-a

Voilà-t-y pas qu'notre webguru aboie !