Dis-moi !

Le propos est profond, bien qu'un peu éculé, et tu l'as bien traité : la chute permet d'ailleurs de toucher plus fort.
Bref j'adhère au fond.

(mais j'aurais choisi un autre titre)

Sur la forme, quelques petits chipotages :

# la redondance du "des" au second vers... tu pourrais simplement écrire "les dires des enfants"

# "Si de l’ennui nous traçons l’esquisse" : l'inversion n'est pas inesthétique, mais elle est un peu isolée dans un contexte non classique ; elle aurait pu être validée par d'autres pour moins se faire remarquer

# "Si nous … n’est plus Un" : c'est clair, ok, mais ça me gêne, et pas seulement à cause du verbe conjugué à la 3e personne... en l'écrivant autrement peut-être ? par exemple "si Nous n'est plus Un"

# les majuscules en début de chaque vers, alors qu'on est totalement dans le libre, pas dans le classique... ça donne un doute, on cherche par réflexe les rimes ou la métrique

# la ponctuation : ou tu la places complètement, ou tu l'éludes partout, mais là c'est entre deux, d'où des onces de confusion. Par exemple :
- le point d'exclamation entre "vois" et "comme", qui passerait si une énumération suivait, mais ce n'est pas le cas
- pas de point d'interrogation sur trois questions, mais un à la dernière
- les trois petits points au milieu de l'avant-dernier vers : comme les guillemets ou les parenthèses, j'ai toujours trouvé cela désuet et anti-poétique, mais ce n'est que mon avis.

En tout cas, jolie entrée en matière, ça fait plaisir !

Oui bonne entrée en matière...

Comme Filo, pour moi la deuxième strophe gène l'oreille

des di... est assez disgracieux

puis-je te conseiller : Comme la maison respire du rire des enfants.... (pi et ri tel le hi hi d'un rire..... mais ça ne tient qu'à moi...)

mais surtout persévère dans l'écriture

Pfiouuu ! Ok, alors je vais essayer de répondre dans l'ordre :

- Déjà, merci à vous 2 de vous être arrêtés ici

- Le sujet est ressassé ? Peut-être, il est nouveau pour moi en tous cas dans mes mots comme dans mes pensées.

- Le prob des "des d... d..." : tout à fait d'accord. Je voulais éviter le mot "rire" justement. Je vais donc opter pour la solution de Filo.

- L'inversion ? Hum ... sans doute dictée par mon habitude des rimes et ma difficulté à me détacher du classique.

- Le "nous ...un" tout à fait d'accord aussi. Il faudrait que je change la police. Vais voir si j'y arrive ...

- Les majuscules ... pareil que pour l'inversion : dictées par mon classicisme dont j'essaye de me sortir en ce moment.

- La ponctuation : aïeeee ! Vous voulez ma mort !!! S'il faut que j'enlève les majuscules et la ponctuation, je crains d'avoir du mal. Le point d'exclamation, je comprends,mais je trouvais qu'il interpelait bien. En d'autres lieux, on m'avait conseillé d'enlever les points d'interrogation, le questionnement se suffisant à lui-même, mais garder le dernier avait été relevé comme une bonne initiative pour accentuer ce questionnement. Les points de suspension ... vais avoir du mal à m'en passer : ils représentent, chez moi, le doute,le soupir, etc ... et je doute beaucoup !

En tous cas, merci pour ces avis éclairés. Il va falloir que je repense à tout cela.

Oui voilà, il ne reste plus quà enlever les majuscules (sauf premier vers de strophe) et ce sera parfait. mais chaque chose en son temps.
Le vers libre comme je te l'ai déjà dit te conviendrait parfaitement. Je te conseille quelque chose qui va paraître contradictoire mais pour trouver un souffle, un rythme, tu peux écrire sans ponctuation. On peut deviner le ton, l'ambiance sans y avoir recours. Je sais que pour ma part afin de corriger mes soucis de rythme, je l'ai souvent mise de côté sans la bannir non plus.
J'évite de trop charger (point d'interrogation car oui un seul suffit en toute fin) et pour les points de suspension, oui bien sûr mais à un endroit où l'on ne s'y attend pas forcément.
Sinon, tu sais ce que j'en pense et à quel point j'aime cet écrit.

Tu te rends compte, chère nigth, que tu est tombée sur un forum de pinailleurs, qui ne t'abreuveront pas de compliments inutiles, mais chercheront sérieusement à te livrer le fond de leur pensée pour que tu progresses dans ta réflexion personnelle.
Filo a déjà fait une analyse poussée de ton texte, et les autres ne sont pas en reste. Et il reste quoi à Constance-pinailleuse, hein ?

Le ! à la fin de la 1ère ligne ne me dérange pas, cela peut créer une respiration intéressante, mais il ne faut pas en abuser...
"comme la maison respire aux dires des enfants" me semblerait une tournure plus gracieuse, mais du coup, attention à la répétition.
"Quand nos mémoires gémiront sur le temps jadis", ligne trop longue, et donc lourde, et l'expression "le temps jadis" manque franchement d'originalité.
"les ombres en auront peur", le temps utilisé ne me semble pas convenir.
"Si Nous … n’est plus Un", tu peux te passer des points de suspension.
"Mais un à côté de l’autre ?", toujours problème de rythme, ligne trop longue et peu harmonieuse.
En gros, quoi.

Franchement, le propos est intéressant, et c'est joliment dit, j'aime beaucoup ta sensibilité. Mais avec quelques retouches pour fluidifier la lecture, ce serait encore mieux-mieux.

Et après Constance encore, que reste-t-il à dire?
Bienvenue à toi, night. Je commenterai quand ils se seront un peu calmés, les autres.

Constance, merci pour le "aux dires" c'est tout à fait ce que je voulais dire !

Le futur voulait marqué l'hypothèse, mais il est vrai que le reste l'est aussi.

"le temps jadis" ... je te l'accorde volontiers.

Geho, merci de ne pas m'achever dès le premier poème

Voilà, j'ai remanié quelques vers en suivant vos conseils.
Merci a tous !

Un poème agréable à lire qui pose la question de l'avenir du couple après le départ des enfants.
Une belle façon de poser le problème, sans éveiller d'angoisse malgré tout.

Une bonne solution à cela : que le nous ne soit jamais un, mais toujours trois.

Bienvenue Nighty !

Binevenue Nyghty.
Entrée en matière interessante.
Comme Geho, je commerais plus tard puisque les chipoteurs vedettes ont dit l'essentiel sur la forme!

Le chipotage – certes ! Mais c’est comme cela qu’on
progresse.


Je vais juste laisser une trace de mon passage et bravo pour
le sujet. Cordialement Solweig

Merci pour votre passage à tous.

Lucaerne ... merci, je crois que j'ai assez donné

Qu'un texte soulève l'émotion est pour moi le plus beau des compliments. Merci Thierry !

Nighty a écrit:

Lucaerne ... merci, je crois que j'ai assez donné

Oui mais assez donner, est-ce bien donner ?
Et puis, je suis découragée car je viens d'apprendre de Stephen King qu'en fait, un couple est quatre ! Oui, quatre !!! Mais où ça va s'arrêter tout ça ???
Il y a :
1. madame (je suis galante)
2. monsieur (alors là, je vous laisse faire la mayonnaise hein, madame-monsieur, madame-madame, monsieur-monsieur...)
3. le bon nous
4. le mauvais nous.

Bon... je vais me coucher moi...

Hihi, c'est justement parce que je préfère donner bien que je donne peu Mais 3, est-ce si peu après tout ???!!!