Point d'ancrage

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Point d’ancrage


Je m’appuie sur le dos du vent ;

il chante si haut que mes pieds

ne font qu’effleurer la terre.

Je glisse sur des rails invisibles…

Lorsque j’oublie ce chemin d’air,

sur le sol dans les ornières,

lasse, je me tords les chevilles.

Je me bloque puis me débloque

dans un craquement de branche.


Un craquement de branche…
Grand-père, toi qui étais sourcier,
tu connaissais la noblesse
d’un certain bois de coudrier !


Moi, je ne vois pas le relief

des obstacles trop matériels.

Je plane… des objets je perçois

le palpable et la face cachée.

Dans l’espace où nous vivons ;

une suspension pour chacun,

et le mobile doucement s’anime,

en donnant corps au vent.


Un oiseau du ciel, attiré
par ma voix, s’est blotti contre mon cou.
De l’autre côté, mon chat le regarde,
Il s’étire et bâille, sa patte reste de velours.


Reste de velours !

La grâce aérienne et féline

Se repose au point de vibration

Dans l’oubli de la peur et l’agressivité.


L’oubli…

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Saperlipopette, ça c'est du sérieux !
Un gros coup de coeur pour la première ligne, le "chemin d'air", le "point de vibration", et l'avant-dernière strophe...
Sinon, je me demande pour "rails invisibles", c'est trop évident comme image.
Mais j'adore ce texte, sa poésie pleine d'images originales et sa sincérité.

Comme à mon habitude, ceci n'était que le premier texte spontané. Je mets le second un peu arrangé en version prose.
Pour "rail", il y a certainement mieux mais je n'ai pas encore trouvé...un truc comme "caténaire" conviendrait mieux mais ce n'est pas un mot élégant ?




Point d'ancrage


Je m’appuie sur le dos du vent ; il chante si haut que mes pieds ne font qu’effleurer la terre.

Je glisse sur des rails invisibles…

Lorsque j’oublie ce chemin d’air, sur le sol dans les ornières, lasse, je me tords les chevilles et

je me bloque puis me débloque dans un craquement de branche.



Un craquement de branche…

Grand-père, toi qui étais sourcier, tu connaissais la noblesse d’un certain bois de coudrier !



Moi, je ne vois pas le relief des obstacles trop matériels.

Je plane…

Des objets je perçois simultanément le palpable et la face cachée.

Dans l’espace où nous vivons ; une suspension pour chacun et le mobile doucement s’anime,

en donnant corps au son.





Un oiseau du ciel, attiré par ma voix, s’est blotti contre mon cou.

De l’autre côté mon chat le regarde, il s’étire et bâille, sa patte reste de velours.



Reste de velours !

Une grâce féline, une autre ailée

Se reposent au point de vibration - mon pouls -

Un instant elles oublient la peur et l’agressivité.



Elles oublient…

Je fais un peu le parallèle avec l'un de mes textes, "point de répère" ou je commençais par un petit point et terminais par un gros point mais avec un angle et un traitement différents du tien. J'aime bien la première version dans sa forme malgré l'interligne de 1,5 cm environ dû à la mise en page du forum.
J'aime beaucoup cette strophe
"Un craquement de branche…

Grand-père, toi qui étais sourcier,

tu connaissais la noblesse

d’un certain bois de coudrier !"

Et moins l'oiseau du ciel car même s'il peut venir d'ailleurs, d'une cage ou d'une branche, d'un nid, j'aurais préféré sous une autre forme.
je préfère "elles oublient" à "dans l'oubli", va savoir pourquoi.
je suis très sensible au fond bien sûr.

Merci pour ta lecture Vestale.

Je vais adopter la première version.
j'ai supprimé le pour, ne laissant que l'oubli.

Un oiseau du ciel qui comme ma colombe oserait se blottir dans mon cou, jouer avec mes cheveux ... sans que mes chats ne l'agresse ; le rêve !
Hélas, mes chats ne repectent que l'oiseau domestiqué, leur instinct les pousse à chasser tout autre volatile.