Dix ans

Prêcheur Nombre de messages : 937 Date d'inscription : 28/09/2007

Je te rejoindrai là-bas parmi les fleuves
Ils transpirent l’amour
que nous avons imaginé
depuis notre prison d’arbres
par centaines de milliers de zéros et d’infinis
dix ans d’espaces sans nous
à jalonner le froid de nos tempérances

Mozart ne nous a pas attendus
pour faire chavirer d’autres désespoirs

Dix ans de kilomètres entre nous
de Lenisseï à t’aimer d’eau douce
sur le concerto pour piano
les notes ont pleuré autant que nous
autochtones de nos cœurs en hiver

Mon criminel amoureux n’a pas tué par amour
mon Exilé a-amour
m’as-tu oubliée
dix-ans
où toi et moi
est un être que je chéris plus que tout

Dix ans mon barbier de Sibérie
près des frontières de l’enfer
à naviguer sur les flots sans fin
à faire rouler le train
sur les rails des rivières sans fin
entre nous

Prophète Nombre de messages : 4029 Date d'inscription : 07/07/2007

Houuu, du romantisme, j'adore !
Chipotons maintenant : un peu beaucoup d'utilisation de "être" et "avoir". Disons que ça ira, ça passe bien, mais trop d'emploi de ces verbes appauvrissent l'ensemble à mon sens.
"les notes ont autant pleuré" : là ça accroche un peu niveau sonorité.
Mais que c'est beau, sinon, que c'est beau.

Maître Nombre de messages : 1711 Age : 76 Date d'inscription : 09/07/2007

Très beau en effet ce voyage musical sur l'amour.Inspiration musicale? j'y retrouve des accents de Steppe de l'Asie Centrale et de Transibérien.

Guide Nombre de messages : 600 Age : 61 Date d'inscription : 23/11/2009

10 ans de kilomètres et le train roule encore, au rythme des souvenirs ...
Même impression que Morgane, je croyais entendre les roues sur les rails à la lecture.
J'ai vraiment beaucoup aimé, Vestale ! Merci !

Maître Nombre de messages : 1359 Date d'inscription : 04/02/2009

Dix ans revient comme un leitmotiv. Un leitmotiv sur lequel a buté cette histoire. Une distance perceptible, un mouvement fait d'éloignement et de désir de rapprochement, on sent comme un écartèlement intime entre la distance physique et la proximité en esprit.
Un bien beau texte !

Prêcheur Nombre de messages : 937 Date d'inscription : 28/09/2007

J'ai inversé et mis " les notes ont pleuré autant que nous",
cela passe mieux. Pour les auxiliaires être et avoir, leur présence se justifie surtout par l'emploi du passé composé pour montrer que l'amour est toujours autant ressenti.
Cet écrit m'a été inspiré par le film russe "le barbier de Sibérie" et bien sûr le concerto de Mozart.
Merci à toutes !