Etoiles scintillantes

Première version :

J'observe les étoiles
Qui brillent silencieuses
Dans cette immensité
Noire et intemporelle
Et pense à nos moments
D'éternité présence.

J’observe les étoiles
Par la fenêtre ouverte
Où mes pensées de vent
Encore sous la lune
Se pressent en silence
Dans nos enclos de peines.

J'observe les étoiles
Ouvre un manteau de temps
Sur la peau de leurs ombres
Et pense à cette terre
Qui vague à l'âme en bleu
Nos pas en sol de traîne.

J'observe les étoiles
Le souffle de leur vie
Animée de nos rêves
Et laisse défiler
Dans un instant de mort
Nos écrits gris poussière.




Deuxième version :

Assis sur le rebord
De la fenêtre ouverte
Où mes pensées de vent
Se pressent sous la lune
Dans des enclos de peines
Je regarde le ciel.

J'observe les étoiles
Qui brillent silencieuses
Dans cette immensité
Noire et intemporelle
Et pense à nos moments
D'éternité présence.

J''ouvre un manteau de temps
Sur la peau des étoiles
De leurs ombres funestes
Et pense à cette terre
Qui vague à l'âme en bleu
Nos pas en sol de traîne.

J'absorbe ces étoiles
Le souffle de leur vie
Animée de nos rêves
Et laisse défiler
Dans un instant de mort
Mes écrits gris poussière.

"J'observe les étoiles" en première lecture, ça fait un peu technique.
Mais ton observation va bien au delà et révèle bien des choses.
Mention pour la deuxième strophe.

Moi c'est la troisième strophe que je trouve particulièrement réussie.
Un texte plein de douceur et de rêverie, ça me plait.
Vous remarquez à quel point je suis peu chipoteuse avec les fêtes ?

Les anaphores, moi, j'aime bien. Alors technique, je ne trouve pas, je trouve que ça donne un côté lancinant, envoûtant, comme une transe. Alors quand la transe parle d'étoiles !

C'est donc tout naturellement que j'ai préféré la première version, d'autant que c'est la première.

En revanche, je regrette, dans cette première version qui est la première, l'absence du "j'absorbe" de la seconde version, qui aurait, je trouve, magnifiquement tranché avec les "J'observe". Et puis aussi, je préfère "Mes écrits gris poussière" à "Nos écrits gris poussière".

Et j'aime particulièrement "Qui vague à l'âme en bleu /
Nos pas en sol de traîne".

Bawi... puisque Constance chipote si peu, on s'y met...

Nan, Luca, ma remarque sur "J'observe les étoiles" ne portait pas sur l'anaphore; j'en use beaucoup moi même.
Donc pas sur la technique poètique, je laisse les spécialistes le faire, mais sur le côté "froid, scientifique" de l'énonciation "j'observe les étoiles". Mais l'observation dépasse de trés loin l'aspect "téléscope", on n'observe plus les étoiles, on y pénétre!
Et le "j'absorbe" de la seconde version le souligne!
Suis claire là?

Claire, limpide et cristalline, chère fée !

Oui, moi je préfère la seconde version... Plus en phase avec l'ambiance du texte que j'aime y voir en ce moment, j'imagine.
L'anaphore connote une certaine urgence, une obsession qui je trouve convient moins aux rêve, silence et vague à l'âme... mais qui peut colorer autrement les deux derniers vers il est vrai.

Merci

L.