Mille soleils calmes

Mille soleils calmes

déferlent sur ma peau

à l'entrejambe du temps

où s'installe en cortège

la géométrie floue

de nos faims

de nos peurs

de nos partages

enfin

J'alunis

mes mains de plumes agrippent

le trône de rubis

où la reine obsidienne

obsède ses vertiges

tranchant comme absolu

sur ton coeur balafré

atome

sur ton âme démâtée

à toi

sur les plages où se frôlent

l'écume de nos fièvres

fondues d'obscurité

Viens

que je gomme le bleu des regrets

l'éternité n'a qu'un temps

après tout

Euh...Constance, il y a des similitudes qui me font sourire.

Notion de temps, d'émois partagés...Les flux de l'amour sous mille soleils ; gommés les regrets effectivement !

Pardon Garance, je n'ai pas bien compris ton commentaire. Des similitudes par rapport à quoi ?

quelle belle invite. Y a de l'amour à revendre dans ces mots et du style, de la classe.

Une Constance qui écrit est une Constance heureuse si je ne me trompe pas où du moins propulsée par une inspiration heureuse.
la fin en apothéose, j'aime beaucoup

"l'éternité n'a qu'un temps

après tout"

Cela fait plaisir de retrouver ta plume, deux poèmes en peu de temps, nous sommes gâtés, donc que puis-je te souhaiter à part beaucoup de bonheur et de voyages ?

Pardon Constance, en te lisant certaines images se calquaient parfaitement sur les miennes ...mais peut-être n'ai je pas pris assez de distance !
J'aime beaucoup ton poème...je l'analyserai demain.

Là je me délecte ! Et à plusieurs niveaux.
Le "bleu" des regrets ? Étrange comme teinte, mais pourquoi pas !

très beau poème,vraiment très beau

Du Constance comme j'aime!
Mention pour les deux derniers vers.

J'aime aussi beaucoup. Et particulièrement les quatre derniers vers.

Merci à tous, toutes...
Mais ne t'excuses pas, Garance, juste je n'avais pas compris ta remarque. Tu sais, après tout, on écrit souvent sur les mêmes sujets...
Quant au "bleu" des regrets, tu sais Filo, j'écris comme cela vient. J'ai peut-être pensé aux bleus qui marquent la peau et l'âme, quand on prend des coups (au propre comme au figuré).
C'est une inspiration heureuse, oui, Vestale. Sans doute aussi l'amorce d'un équilibre et d'un certain apaisement.

Que j'aime ce poème !

Une sorte de légèreté enivrante prémices de sérénité et en filigrane tendresse et sensualité
J'ai pensé à une plume libérée de toutes contraintes

Et tu n'as pas tort, gentiane, ma plume prend le vent du large...

Constance,

Une envolée lyrique amoureuse passionnée qui m'a également transportée .... ailleurs pour un temps.

Et la chûte (soupir) J'aime inconditionnellement.


Viens

que je gomme le bleu des regrets

l'éternité n'a qu'un temps

après tout

Je devais repasser et j'ai oublié mon intention !
Le poème commence fort avec "Mille soleils calmes/déferlent sur ma peau/à l'entrejambe du temps"
mais d'un bout à l'autre on reste accroché à ces mots si intenses et beaux ;
"les plages où se frôlent/l'écume de nos fièvres/fondues d'obscurité"
et je ne parle pas des quatre derniers vers, ni de "l'âme démâtée" qui m'a fait sourire.
Un régal de te lire Constance.

Je reprends tout doucement, on dirait une convalescence, alors je ne suis pas trop sûre de ce que j'écris. Surtout que cela vient tel quel, et que je n'arrive pas vraiment à y apporter des corrections, ce qui trouble la perfectionniste que je suis.
Alors merci de tout coeur pour vos avis et vos commentaires, cela me rassure un peu.