« les autres allées »

« les autres allées »

les noms hébreux sont cousus aux pierres
sous les roues du vélo le sable bruisse
je lisse des traces sur les allées

depuis longtemps j’ai le courage de parler
ne pas me laisser étreindre
et sur le vide déposer une rose
la peau froissée va accueillir le froid
et hérisser le sang dans le dimanche après midi
quand le soleil brulera leur dieu

derrière le talus pousse le bois
là je collerai mon oreille à la mousse
pour écouter le murmure du sable et de la pierre
marquée de l’alphabet hébreux

été 2009

Ecouter les pierres, quelle que soit la langue qu'elles parlent, elles ont tant à dire...

J'aime beaucoup la dernière strophe pour sa simplicité et son mystère.
Je trouve par contre étrange la tournure :
"ne pas me laisser s’étreindre"
ainsi que celle-ci :
"dans le dimanche l’après midi"

Ecouter la musique de la nature...pulsation de notre sang dans les veines accordée au rythme de la nature ; un rendez-vous, une attente, qui à n'en pas douter "hérisse le sang" ! (c'est une image fort bien trouvée)

À te lire, les mots sonnent nouveau, comme sous un matin de printemps baigné par l'enthousiasme de l'enfance. Ils abolisent l'espace aussi !

Un titre prometteur et un sujet très intéressant
"quand le soleil brulera leur dieu"

Ouiquelquesformulations énigmatiques qui demandent à être revues mais n'enlèvent rien à la belle qualité de ce poème.

Avec toi, nous entrons toujours dans un jardin secret à pas feutrés. Où des choses simples de la vie viennent panser la douleur et l'angoisse. Merci de ce nouveau cadeau.

J'irai sans doute dans le carré Israélite du cimetière de Bagneux, m'asseoir sur un banc avec le cantique des cantiques sur les genoux. Mille compliments - LOUP.

Je pense que la démarche de wielkiwick est la meilleure réponse qui soit à tes mots.