Si j'étais...

Si j'étais une fleur
Je t'offrirais,
Les parfums-bleus-pétales de l'aube.

A l'instant discret de la rosée,
Je t'offrirais,
Le clair matin de sable,
Le souffle salé des dunes,
La chaleur intime des filles de sel.

Ainsi,
Eclaboussant le ciel des mille signes fourbus,
S'ouvrirait: le coeur des mots.

Comme une enfant
Barbouillant l'azur mumlticolore,
J'irai,
Au son des sphères minérales,
Déloger les lourds cratères,
Creuser, d'un rire joyeux,
Les murs de cristal et de plomb.

J'en appelle à présent aux torrents!
Aux fureurs premières et futiles!
Aux sources bouillonnantes!

Ecoute:
"La pluie tambourine aux portes de l'Univers!"

Ecoute!
Ecoute à présent...
Le monde est mort.

Tes mots me laissent sans mots... Je suis... comment dire, charmé!
Merci d'être là, et d'écrire de telles choses.

Je m'attendais à quelque chose de trop classique, avec le titre et le premier vers... Mais la suite m'a convaincue. J'aime la construction et le rythme changeant, et bien sûr les sphères minérales...

Sun

pourquoi trancher cette fraîcheur par ce dernier vers guillotine? J'ai aimé ces mots qui sonnent.

Ah oui c'est charmant, mais je suis comme geho au sujet du dernier vers. C'est une chute un peu trop fracassante pour moi qui ai le vertige!
Un beau choix de mots, tout en harmonie.

Fracas

Bien que je ne raffole des "explications de texte", je vais tenter d'exprimer ce que j'entends ici par "monde" mais par la négative si vous le voulez bien...
Le monde, ce n'est pas: un oiseau qui s'envole dans le ciel bleu; le rire joyeux d'un enfant qui court dans un pré; un arbre bercé par la brise; une rencontre entre deux êtres; le sourire inattendu d'une caissière fatiguée un samedi aprés-midi dans un super marché; cet instant magique où le rideau se lève avant le spectacle; la Vie quoi!

Merci.

Le bonheur est dans le pré ...

Margo.

Une très grande douceur, je dirais même une certaine naïveté dans le début de ce texte. Puis la profondeur, et cette chute qui moi aussi m'a surprise. Mais comme tu me surprends très souvent dans tes poèmes... délicat clair-obscur.

La nature prend vie et couleur de ton âme sous tes mots!
Quel merveilleux prisme!

Amicalement
Cécile