Il a neigé sur ma mémoire

Il a neigé sur cette main
si souvent tendue vers toi
fouillant le néant
en quête de ton sourire.
Il a neigé sur tes yeux
couvrant le gris de perle
du noir de l'oubli.
Il a neigé sur ton front
marqué d'un halo de souffrance
mais pas assez neigé
pour en effacer les cicatrices.
Sur ton empreinte, il a neigé
aussi, masquant mon héritage
alors que je suis toi
et que tu me réchauffes encore.

Il a neigé
il a tant neigé.
Mais j'ai froid ce soir.
Dehors, il pleure.

Je voyais bien, dehors, il pleure...

Neige devient eau. J'aime beaucoup "alors que je suis toi", comme si toi, neige fondait en l'autre.

Oui, cela fait bizarre ce "Dehors, il pleut", alors que tu construis tes strophes autour de "il a neigé".
Sinon, j'aime bien ce texte.

Une tristesse bien pudique et touchante.
Je rejoins les filles sur le "Il pleut", et "Il pleure" ça irait bien!

pour continuer dans les suggestions : écrire "du noir de l'oubli" éviterait la répét du "de". A part cela j'aime et je conforte le "il pleure".

OK, alors j'adhère à "il pleure". J'avais hésité parce que comme le dit Morgane, je l'avais voulu pudique et dire "il pleure" m'impliquait plus émotionnellement ...

Gého, tu as raison, c'est une faute de frappe. Merci