le trou des taupes

le trou des taupes


j’ai lu un poème sur les taupes
le froid m’a entouré de ses bras
bizarre
j’en ai lu d’autres mais ces vers-ci
m’ont obligée à édifier les monticules
à creuser des galeries souterraines
descendre dans les entrailles de ma terre…*
je me suis sentie si petite, exiguë au bord du chemin
peut être même terre à terre
je suis tombée dans le vers-trou et j’attends
aurai-je de la compagnie ? une taupe peut être?
même si l’autre poème s’est jeté sur moi
tel un bouc**
il me porte à croire qu’il n’est pas encore temps…


___
*allusion à poétesse U.Koziol ce qui veut dire le BOUC (elle écrit beaucoup sur la mort)
** Visita interiorem terrae…

Sans connaître la poétesse dont tu parles, le texte reste un peu fermé pour moi. Je vais aller aux renseignements...

oui, je vois...elle t'a emmenée là où l'on mange les pissenlits par la racine.
Parlons, parlons de la mort: c'est une invitation à caler sa manière de vivre, puisque, finalement, tout ne sera que destruction, ne perdons pas de temps.

Lucaerne a écrit:

Sans connaître la poétesse dont tu parles, le texte reste un peu fermé pour moi. Je vais aller aux renseignements...

Oui, certes… cela va dans les deux directions comme les
deux asterix.
Pour le deuxième renvoi (**) au sujet de la poétesse –
je vais poster pour un temps court le poème d’U.Kozioł qui m’a touché
et inspiré. Mais comme c’est une traduction qui n’est pas encore été
éditée (d’Isabelle Macor-Filarska et A. Kozak), je laisse ce poème
juste quelques jours seulement, peut être il vous ouvrira le chemin
d’interprétation.
Pour la deuxième direction - je vous laisse vagabonder.

MAIS CE N’EST PAS UNE RAISON
(...)

(ce n’est donc toujours pas une raison pour réveiller la
taupe)

j’apprivoise la terre sur ma plate-bande
il faudrait
que je demande aux racines de l’herbe comment on y vit
parce qu’enfin
bientôt j’aurai ma maison tout juste
au-dessous du monticule de la
taupe
(...)

voilà, ce bout de poème déjà est parlant.
Solweig

Merci Solweig, ce poème est magnifique et éclaire bien le tien. Tu lui offres un bel écho. Puissant texte, puissant sujet.

Je retiens en tout cas le nom d'U. Koziol et te remercie pour la découverte.

C'est un trés beau texte qui t'as inspiré. A retenir.
Mais à prmière lecture de ton poème, j'ai fait un rapprochement avec Alice, à cause du terrier...