L’in tranquille
Elle écrit en toute proximité
dans le feu des mots,
et sait faire la planche
sur le lit des passions.
Dans le vent de folie
qui agite ses nuits,
ricane et se balance
le spectre de ses jours.
Pendu haut et court
il marque la cadence,
et projette sur ses pages
les visages défaits de l’absence.
Le poème la possède, l’épuise c’est certain.
Elle montre du doigt le chemin
où s’enfuient les couleurs
qu’elle voudrait tant saisir.
À genoux elle implore,
se lamente impuissante ;
une brume délavée
l’inonde de frissons.
Elle saura aujourd’hui,
irriguer d’aquarelle
le fragile écho
de son rêve infécond.