Dans l’aube sanctifiée des roses,
aux vapeurs matinales en-allées,
s’élançant en un soupir profond
s’attardent de vieux murmures,
prières d’autrefois errantes
qu’aucune ombre athée
n’a pu recouvrir de silence,
et sous leurs corolles entrelacées,
pareilles à des mains jointes
qu’un ange aurait façonnées,
l’ébauche d’un songe divin,
dans les profondeurs pourpres,
aux premières saintes matines.
Dans l’aube sanctifiée des roses,
chemine en un parfum unique
l’onde des saintes prières,
lueurs étranges qui pénètrent l’âme
Des morts et des vivants.
O! roses enfants qui venez,
bourgeons tendres, évanescents,
sur la ramure des colombes,
j'écoute vos mémoires
sanctifiées par Dieu le père
se dissoudre en nos âmes,
j'écoute le bavardage du silence,
le sursaut d’un pétale fragile
où rayonne l’esprit de Thérèse
dans les caresses du vent.
O! roses qui la savez si pure,
en votre chemin lumineux,
je rend grâce à Dieu le père
de l’avoir fait sainte pour l’éternité.
Dédié à sainte Thérèse de Lisieux