Flux et Reflux

Maître Nombre de messages : 1711 Age : 76 Date d'inscription : 09/07/2007

Deux versions du même texte, la forme poème ne me satisfait pas. La forme prose?

Et pour la présentation, je veux décentrer mais ça veut rien savoir!

FLUX ET REFLUX I)

La mer me dit « Reviens
M’aurais tu oubliée ? »
Je ne saurais pas t’oublier
Toi, l’absolue, et tant je t’aime…
Ta voix, ton chant
Tes ciels de vagues
Et tes tempêtes et tes naufrages,
La beauté fauve des jours d’écume,
Les grands oiseaux planeurs des vents
Cherchent l’espace à l’infini.

Toi, tu dis que tu reviendras,
Je ne sais plus, je ne sais pas,
Tu reviendras pour qui, pourquoi ?
Je ne sais plus, je reste là.
Debout entre mer et montagne
Debout mais déchirée,
Déchirée mais debout
Entre l’ombre et la nuit.
La part de moi qui t’aime
S’arrache à l’océan.

La mer veut que je revienne
Rêver à la limite,
Les pieds sur l’estran
La tête dans les abysses.
Toi ? je ne sais pas ce que tu veux.
Il se pourrait, c’est un peut être
Juste quelques mots accrochés
Sur la crête mouvante des possibles.
Au jeu d’échec, mat en trois coups
Le Cavalier couche la Reine.

FLUX ET REFLUX II)

La mer me dit « reviens, m’aurais tu oubliée ? »
Non, t’oublier je ne saurais, toi l’absolue, et tant je t’aime que je respire ta voix, ton chant et j’ai le cœur toujours en vagues.
Tes ciels d’écume, tes tempêtes et tes naufrages, la beauté fauve des marées aux équinoxes déferlantes m’ont envoûtée depuis toujours.
Les grands oiseaux planeurs des vents cherchent l’espace à l’infini.

Toi, tu dis que tu reviendras, toi en allé de si longtemps.
Je ne sais plus, je ne sais pas. Tu reviendrais pour qui, pourquoi ?
Je ne sais plus, je reste là debout entre mer et montagne. Debout mais déchirée, déchirée mais debout entre l’ombre et la nuit, entre aurore et soleil.
Je n’ose rien, c’est si fragile.
La part de moi qui t’aime s’arrache à l’océan…

La mer veut que je revienne rêver à la limite, les pieds sur l’estran, la tête dans les abysses.
Elle veut que je revienne pour danser aux étoiles, elle souffle liberté.
Toi, je ne sais pas ce que tu veux, le sais tu toi-même ?
Il se pourrait, c’est un peut être, une marche périlleuse sur la crête des possibles…

Juste quelques mots accrochés au jeu d’échec : mat en trois coups.
Le Cavalier couche la Reine.

Fidèle Nombre de messages : 142 Date d'inscription : 20/11/2009

Citation :: La part de moi qui
t’aime
S’arrache à l’océan.

Deux vers, clé de voûte du poème d'une remarquable intensité
Fascinante dualité

Prophète Nombre de messages : 4029 Date d'inscription : 07/07/2007

Je préfère la forme poème (pour une fois, mais je suis contrariante...).
D'ailleurs, je trouve que le rythme court de ce texte permettrait de créer une bien jolie chanson.
Accroc pour moi dans "la mer veut que je revienne", j'aurais plutôt vu "la mer veut mon retour", pour une histoire de rythme.
Mais j'aime beaucoup ce texte, et sa conclusion.

Maître Nombre de messages : 1359 Date d'inscription : 04/02/2009

Je préfère le poème, il se lit plus facilement, le rythme se perçoit mieux.

"la beauté fauve des jours d'écume" ; humm...