Ne sommes nous pas frères dans ce monde
Ce monde si vaste et pourtant moribonds
Sont ceux coupés du malheureux cordon
Qui alimente d’autres poches de pantalon.
Si les mers nous éparpillent, nous restons otages
De ces moires maniant le fil de nos bourses.
Faisant et défaisant, elles maitrisent toutes les pages
De l’homme, le rendent pauvre, mettent fin à ses jours.
Certains grands transformés en Ulysse s’enrichissent
De ce cordon qui nous lie tous mais nous divise.
Dans leurs fauteuils, entre leurs mains c’est le vice.
Alors,endommagée, la terre entière s’épuise.
Oh mère, j’ai quitté ton doux et merveilleux cordon
Afin de m’envoler seul loin de ta maison.
Seuls, ils nous ont attachés à ce lien corrompu,
L’argent, cette chose que tant d’hommes n’auront jamais vu.