Sept heures, au petit matin
Me voilà ouvrant les yeux
Au milieu de ces monts merveilleux
Perdu dans sa vallée, son parfum.
Tel un dormeur du val je restais
Immobile, plongé dans mes pensées,
Contemplant un rayon qui habillait
De lumière ce beau relief d'un nuage caché.
En son sein, on entendait l'amour,
En ses yeux, gisait le jour.
Paysan je cueillais ses lèvres savoureuses,
Elle, douce comme un printemps, était rieuse.
Peu à peu, les couleurs de la vie s'étalent
Sur ces chaînes de montagnes enlacées.
Je n'étais qu'un dormeur du val
Qui sur ton cœur, venait de ressusciter.