Manteaux noirs, ombres éternelles d'automne
Où allez vous, vous qui cachez le corps des hommes ?
Manteaux noirs, vous qui soit disant le froid pardonne
Pourquoi absorbez-vous ces couleurs que la nature vous donne ?
Je vous vois marcher, marcher vers cet hiver
Si triste de ne pouvoir cueillir
Quelques rayons qui viendraient tarir
Vos cœurs blottis sous ces couches austères.
Je vous vois baisser la tête, sans apprécier ce bleu
Auparavant, dans vos yeux, source de joie !
Contraste saisissant avec ce feuillage merveilleux
Votre noir l'emporte sur ce paysage aux beaux bois.
Aux abois face au froid, nous ne sommes plus que pantins
De ce monde qui de frissons nous inonde soudain.
Absorbez le bel Apollon manteaux noirs !
Cocyte sont devenus ces corps sans espoirs
De retrouver cette douceur pour un temps devenu cher.
Ah manteaux noirs, tache fait celui qui de marron se dresse
Face à vos uniformes qui d'autres couleurs compressent.
Manteaux noirs, comptez vous gagner face à l'amas blanc de l'hiver ?