Née un quatre septembre

Casser la gueule au museau humide de la bête immonde

Qui me prend par surprise

Abat mes défenses, pénètre au plus profond

Toujours plu loin dans mon intimité



Un jour au creux de mes tripes,

Et puis là, au cœur de mes pensées…



Elle a fait valser ma logique, mon équilibre

Elle a écartelé mes moments de repos

Eteint la calculatrice

Modifié ma vision.

J’étais en plein monde parallèle,

En plein cauchemar



Elle m’a encagé dans un lit à barreaux

Et réduit ma liberté à néant

Tout s’inversait, se compliquait

Je déréfléchissais



Les maux de têtes,

S’encrânant crânement,

Tournoyaient dans mes circonvolutions

La tumeur scélérate se propageant

Comme un été carnivore



Et puis les yeux me sont sortis de la tête

Et puis les tympans, les sinus…

Tout ce qui pouvait se tendre

S’est tendu à craquer

Au point que j’ai songé quitter le navire,

Me croyant parvenue aux portes de la folie



Quatre bons gros trous au crâne ont laissé entrer à nouveau la vie et l’équilibre

Un peu de normalité



Aujourd’hui, mes pensées sont à nouveau maîtresses de maison

Elles marchent encore à l’aide d’une canne

Mais s’en passeront bientôt

Et font l’état des lieux

J’ai de nouveaux des avaries

Des agrafes plein le plafond

Les cendres dans la maison

Mais je vois l’arc-en-ciel

Après cet ouragan



Et je vous vois

Souriants

Cathecrit, 04/04/2010

et nous t'espérons vaillante.

Oui, je le suis. Sauf lorsque je suis en crise d'hypoglicémie. Mais c'est à peu près sous contrôle...

Merci Geho