Eclair nuage-sol

Eclair nuage-sol

Qui pleure en moi ?
Une onde au fait de son amplitude
Parcourt mon corps chaviré

Automne volcanique

Une intense quinte de chagrin
S’égare à la recherche du canal
Des larmes ou de cordes vibrantes

Orgues de Barbarie

Douleur infinie liée au déploiement de la vie
Saine douleur –
Une coulée d’argile et d’eau –

La terre pénètre la roche
La poussière se dépose en surface
Le chagrin fond dans les larmes

La joie fugace passe

Toute matière s’étiole puis se désagrège
Tandis que l’esprit-papillon de nuit
Dans la radiance du jour s’affole

Un élan comme un feu
Qui tend à séparer le vrai du faux
Rêve d’éternité dans l’humus quotidien

Les racines de l’éclair percent l’ombre de mes défenses

J'aime ce texte, profondément bouleversant.
Moins le titre et surtout le terme "endosser", bien qu'il soit très significatif.

Toujours juste Constance. Je n'ai pas trouvé de titre à ce poème, et je vais te dire ; j'avais même mis "enfourcher", au lieu d'endosser, de prime abord. Bien sûr je pense à une échelle qui permet de revenir d'aplomb après des nouvelles (mauvaises) et les émotions perturbatrices qui surgissent, mais je veux un verbe dans ce titre, un verbe pour une action dynamique et volontaire.

Changement de titre qui suit ainsi mieux la progression du poème sans mettre en avant l'état recherché.

Un texte très profond et intense, très émouvant et personnel aussi. On imagine le parcours de cette quinte de chagrin.
J'ai beaucoup aimé la dernière phrase, forte et fragile à la fois.