Au soir des hivers jusqu’aux arbres dévêtus,
j’ai gardé en moi toutes les fleurs sauvages,
admiré la danse de la ramure vierge
qui dominait les montagnes d’autrefois.
Non ne cherche pas les dépouilles des fantômes
au fond des vallées où vivaient les ombres ;
juste un paysage entre ses rires et ses pleurs,
sachant si bien conter l’arc-en-ciel.
Tu te souviens de la grand-mère et de son sourire
à nous regarder pousser parmi les myosotis ;
celle qui buvait des infusions de thym et de soleil,
tu te souviens de sa maison née de l’écorce frêle.
Aujourd’hui l’automne sous ses couvertures
tente de survivre au deuil des exils.
Mais elle là-haut ou ailleurs, qui sait tout près,
peut-elle nous prêter le cri des étoiles, une seule….