A tous ces soirs, Lisses, ternis, A me morfondre,
Finalement Obnubilé Loin de ton coeur,
Il était temps, Enfin, je crois, De me confondre
En écrivant Sans artifice A mes aigreurs.
Banni le temps Où je bravais, Haussant le front,
En habitué, Mon inconscience Et ma folie,
Sans jamais vivre, Ou prendre ton Nouveau wagon
Illusoire Nouveau départ... Nouvelle vie.
Oui, je sais bien, Comme je suis Envieux en vain,
Non dépourvu, Comme vous tous, En illusions,
Mais c'est ainsi Et je ne peux Donner la main,
Encore moins Le coeur à cette Isolation.
Vous comprendrez, Rusant de force, En ignorant,
Et sans savoir Lire à l'écorce Lentement,
En toute chose, Et en votre âme Sans talent,
Tout cet amour Méprisé sans Assentiment.
S'il est un art Où votre coeur Est malicieux,
Utilisant Rêves de l'âme Et artifices,
Tout me fait mal, Tout me bouscule Et me rend pieux
Dans cette vie Ensevelie Comme un délice.
Où suis-je allé En attendant Un signe au vide
Réalisant Jusqu'au trépas Enfin atteint
La misérable Unité vaine Ici sordide
De vos aveux Et vos fièvres, Vilain pantin ?
Au crépuscule, Il me revient Sans un sourire
Beaucoup de peine Issue de vos Enfantillages,
N'y changez rien, Usant de tout Nouveau délire
Pour vivre enfin Où rien ne peut Etre partage.
Mes mots sont las, Et dérisoire Est ma rengaine,
Lente douleur Libre de croire Encore à toi.
Mais sans talent, En s'écrivant De doux poèmes,
Osant enfin, Nous éveillons Nos vieux émois.
En d'autres temps, En d'autres lieux, Nos infortunes
Vivaient d'eau fraîche, Ici et là, En ignorant
Devoir lutter En espérant Vivre sans lune :
Instants de joie, Vertes années, Rêves d'enfants.
Et l'illusion Est éphémère Tu le sais,
Jusqu'au mensonge Enfoui dans nos Littératures,
Uniquement Inspiré par Perles d'excès
Rêvées pour toi En me noyant Dans les ratures.
Il est grand temps, Sans doute aucun, L'espoir vivant,
Enfin braver Ma délirante Echappée belle,
Ignorant tout, La majuscule, Le néant,
Et te laisser User de tes Rêves rebelles.