Dans la paume de l’enfant
toute la forêt de topazes
de fleurs éparpillées
sur les tombeaux des saisons
si froidement brûlants
comme le cœur à l’ombre
du bruissement de la branche
berceau des oiseaux
qui n’apprendront jamais à voler
L’écho propage la rumeur
des rouges dissimulés
parmi le souffle végétal
l’étreinte vierge des amants
qui n’ont jamais vu
l’aube et le soleil s’enlacer
Puis sur les paupières de l’enfant
tout un monde
ni trop grand ni trop petit
pour comprendre l’envolée des rutilances
vers un ailleurs corseté de brumes
Qui peut prétendre arrêter le temps
pas même une âme de pluie
une strate solitaire
voyez l’enfant
il a déjà mille ans