Grisaille
Le ciel entre deux lunes traîne son gris misérable sur les arbres transis
Le vent a rangé ses balais
Un jour à ne rien faire sinon tourner les yeux vers les soleils internes
Et quand il y règne aussi la nuit ?
Un jour à désespérer les oiseaux
Un café après l'autre, le chaud est éphémère
Une bergeronnette dit la migration possible
Mais seul ici sera seul ailleurs
Le mieux est de marcher, de ranger
Ou de casser du bois
La sueur et les muscles mangent le noir
La télé comme l'alcool le déplace
Et pleurer l'alimente indéfiniment.
Avec l'effort renaît l'envie.