J'ai encore changé de titre et tant pis si ce nouveau titre fait penser au film de Bruce Lee !
J'ai modifié également une partie du corps du poème, car je sens bien qu'il y a des choses qui passent mal pour certains lecteurs.
Quand l'écriture est laborieuse, il me faut plusieurs réajustements.
Voici donc la nouvelle version :
Tous les dragons de notre vie sont peut-être des princesses qui attendent de nous voir beaux et courageux.
Toutes les choses terrifiantes ne sont peut-être que des choses sans secours qui attendent que nous les secourions. (R.M.Rilke)Le baiser du dragonMon rêve rejoint Rilke
il ouvre les chambres secrètes où dorment mes dragons.
Au rythme d’un nouveau songe j’entre et je dépose dans l’âtre
quelques sarments d’hiver.
Mon foyer est ici, à la tête du dragon
tandis qu’à sa queue sommeillent les forces redoutées du passé.
Folie de ne regarder que les flammes qui furieusement explorent l’espace,
de trembler devant la morsure du feu sans boire sur ses lèvres son brame à l’orage pareil.
D’un geste immobile j’ai apaisé le dragon
l’ondulation d’un regard caressant a fait frissonner son échine.
J’ai embrassé sa colère
la fente de sa pupille s’est dilatée sur une ombre maternelle.
ses griffes ont labouré le néant
la nuit venue du fond des âges s’est échappée de ses mâchoires ;
face à lui, l’obscur s’est enflammé.
Consumer les vieilles croyances, un dragon le peut
mais comment l’homme pourrait-il le suivre
jusqu’au seuil d’une autre dimension ?
Au carrefour des chemins du cœur et de la raison
l’esprit bifurque et ne craint plus le feu de la vie.
.
Là un jardin des Licornes où des mains des enfants les dragons mangent les verts feuillages.
Qui est le dragon, qui la princesse ?
La victime tend à se rapprocher de son bourreau ; il est si beau.
Oh, la retenir avant qu’elle ne file vers son destin !
Saura-t-on la retrouver à temps ?
Une seconde
Elle est cette seconde des bois
La victime n’est pas plus vivante que son bourreau
Deux corps qui se pardonnent et se transforment en beauté.
L’ombre a étanché sa soif sur la pierre
Le tranchant de la haine s’est émoussé sous un ruissellement de confiance.
Dans les bois silencieux chantent les germes du renouveau sous l’écorce fendue.
Je reviens sur ce texre : cette deuxième version ne me convient pas, elle nécessiterait encore des modifications, ce qui dénaturerait complètement l'idée de départ.
Je garderai donc la première version. (je laisse ce message ici pour ne pas faire remonter mon post)