Janvier

Janvier


Janvier s'est terré
Pleure la crue sur les champs
A laver la nuit

C'est le bal des merles et des étourneaux
Pillant les pommes tombées
Forsythias, noisetiers et mimosas
Poussent leurs fleurs déjà,
Et la jacinthe forcée embaume la maison.
La vie sourd
Les outils frémissent
Le gris se dérobe effondré
Le monde est en marche vers la lumière
S'il veut bien s'en saisir.
Des jours à décapiter les rois
Les années de greniers vides
Après les avoir tirés mages
Epiphénomène pour épis manquants
A l'Epiphanie.


Janvier s'est terré
Pleure la crue sur les champs
A laver la nuit.

Je ne me plaindrais pas si tous les mois de l'année défilaient aussi bellement...

...et les mages nous livrent janvier et son duo de haîkus.
Une belle façon d'accompagner les jours et leur lumière grandissante.

J'aime bien la construction de ton poème. Tu nous en feras un par mois comme ça, s'il te plait ?

Oui, promis, mais pour l'instant, je vais me prendre un peu de recul...alors rendez-vous en février.