Des visages et des silences

Dévisager le silence

Des visages et des souvenirs
Des visages de femmes.
Des visages pas spécialement beaux.
Des visages pourtant qui ne veulent pas s’effacer...
Toujours la femme, la mère qui m'échappe, qui s'échappe…
Un échappatoire dans les trous de mémoire, dans les puits de mémoire.
Maladie de la mémoire – euphémisme dérisoire qui éloigne du mental la vision d’un autre éloignement de l’esprit.
Chez la mère, la pensée ralentit et s’égare
Chez la fille la pensée s’accélère, pose des balises qui ne seront pas vues
Perte de la mère à son corps défendant
À perte de vue un silence qui lui aussi s’égarera, à cœur perdu.

Saisir le lien dans la fragilité de sa souffrance

Je l'ai lu et l'ai aimé déjà, mais il me semble que tu as modifié le texte ?

J'ai modifié le texte qui était trop spontané, et n'avait rien de poétique - il est devenu confidence lisible -.

"Perte de la mère à son corps défendant" ... il y a ici, la perte de soi et la perte de l'autre qui s'allient en un poème. C'est sobre et intime en même temps.
Dans tes dessins, je vois des regards baissés, intérieurs, des regards levés, inquisiteurs mais toujours des bouches fermées qui retiennent ce silence.
D'ailleurs ... mais ... !!! Je me vois, là !!! Comment as-tu fait pour faire mon portrait sans me connaitre ?