CRACHIN VÉGÉTAL
Pleurer au crachin végétal
D’un paradis perdu
- Le sien –
Qu’on a pourtant jamais atteint
Souffler un désespoir vital
Pour ne jamais s’avouer vaincue
Un bol d’air frais pour une prise de sang
Un simple sourire contre une place dans la file
Et le droit de se garer à la place indiquée
Sans devoir montrer sa patte malade
Accepter la différence
Rejeter l’indifférence
Retrouver la santé, le temps de s’en servir
Plonger dans ses rêves pour y mourir
Et juste là.
Et jusque là,
S’accrocher si fort à ses rêves d’enfant
Ceux qu’on se chuchotait en s’endormant
J’ai mon paradis
Je m’y endors chaque nuit
Et au matin je lui souris
Parce qu’il atteint ma vie.
Cathecrit, 10 février 2011