Tanabatas
Entend le bruit de l’ouverture du jour
À l’Est serpente la lumière
Un soleil de Terre flatte le ventre
des branches accroupies
L’ombre étend son velours
sur les épaules nues
des ramures engourdies
Vague à l’âme sur le bassin de Rennes
Vague aveugle sur la ville jumelle
Blanche plainte du sol
Et la chair reste sourde
Ecartèlement de l’écorce terrestre
Chute aveugle de la vague
Tombent les hommes
Et vogue la ville dans le matin décomposé
L’arbre ivre de fleurs ne chantera plus la montée de la sève
Le septième jour du septième mois lunaire
à Sendaï
les étoiles n’auront plus leur Fête
Des quatre coins du monde
S’élèveront les vœux d’espoir et de fortune
C’est prière que j’envoie vers le futur
quand le silence devient cri où se ranime l’oubli
.