Salomon ou la vie grandiose

Salomon ou la vie grandiose


L’univers s’éteint quand la flamme du désir
par ma voix cesse d’être entrevue

Le flot ininterrompu des mots
……………………...............…………coule
………...............…………………..…………en boucles de paroles murmurées

Mon enfant..........j’habillerai l’espace
autour de toi……………..............…………d’un chant d’amour
et l’oreille qui écoute
se laissera bercer jusqu’au temple où l’âme du poète
secrète l’arche d’alliance

La poésie est art en mouvement et dans l’eau de sa fontaine
je descends en muse-goutte

Nous sommes des vagabonds
arpenteurs des routes de l’éternité
Tôt ou tard la poussière
……………...........………….qu’elle soit d’argile ou d’étoile
assoiffera nos yeux

Je laverai nos larmes au sel de la poésie

La décadence est à la mesure de toute gloire
l’homme mû dans la souffrance
découvre des mystères que sa grandeur ignorait


et la vieillesse dépose les armes
troussant son regard vers les paysages intérieurs
où gisent les démons
…………………...........…vides de leurs pouvoirs

Puisqu’il faut vivre d’ épreuves
Baignons-nous dans l’eau de Jouvence de la poésie
dénouons nos élans jusqu’au bout de la vie en liesse


.

Oh la, Garance, me voilà sur le flanc à lire ce texte.
D'abord le titre, étonnant.
Et puis qu'elle envolée lyrique. J'en reste sans mots (et il faut le faire pour me couper le siffler, tu le sais...).
C'est tout simplement grandiose.
Je ne sais que citer, tant ce poème regorge d'idées et de tournures splendides. Jusqu'au dessin des lignes du texte, un poème dans l'espace...
Merci mille fois de ce moment.

Je tiens ici à te rendre hommage, Garance, pour avoir pondu et publié un texte qui me fasse autant vibrer. Merci.

Merci Constance. Merci Filo. Vous me rassurez car mon inspiration subite pour Salomon m'avait étonnée, et je n'étais pas sûre d'avoir réussi à traduire ce qui s'imposait à moi.

Moi, j'aime particulièrement cette phrase :
"Le flot ininterrompu des mots
……………………...............…………coule
………...............…………………..…………en boucles de paroles murmurées". J'ai imaginée une envolée de mots aériens en belles arabesques et l'on ressent ce flot tout au long de ton poème.
Bises !

Merci Nighty.
Longtemps j'ai pétri les mots, maintenant j'essaie d'avoir la fluidité de l'eau à l'esprit lorsque j'écris.
(je n'y parviens pas souvent, et j'écris moins)

Ton Verbe est créateur, Garance. Alors bien sûr, ça nous soulève ! Merci.