HURLEMENTS
Je brûle ! Je brûle !
Ai-je rêvé l’explosion ?
Un battement, une fêlure dans le temps
Un claquement irréel
Le bruit résonne à mes oreilles
Il est là bien précis, se répète à l’infini
Alors il était vrai…
Je vois mes mains qui brûlent,
Impossibles à éteindre
Cette vision me quittera-t-elle un jour
Et la douleur qui s’installe et s’amplifie tant
Semble-t-il à l’infini
Que je me laisse consumer
Est-ce bien moi qui crépite
Feu de joie de mes chaires
Qui brûlent terriblement si fort
Est-ce bien moi qui palpite
La douleur enfle, insupportable
Plus de réflexes, de réflexion
Je ne suis plus que souffrance
Mon cerveau refuse de réfléchir
Alors
Je m’échappe de mon corps
Me regarde courir
Me vois déjà mourir
Et la peur m’envahit
Puis soudain
Tout s’éteint
Sauf la douleur
Liquide blanc
Salvateur
Je suis debout
Je suis vivante
Toujours vivante
Mes mains sûrement
Se rétracteront toujours
Un peu
Mais pas mon cœur
Non, jamais mon cœur
Cathecrit, 28 avril 2011