Tahrir frémit

Tahrir défile, Tahrir résonne encore
et les tambours martèlent en nos corps
le rythme aux cœurs battants
de la colère naissante au Croissant.

Tahrir gémit, Tahrir pleure
ceux qui ont crier sans peur.
Aux fils Ahmed, Hussain, Ibrahim
sur noir et blanc, le rouge s'imprime.

Tahrir revit, Tahrir respire
la révolte née au dernier soupir
du joug de l'oppresseur
en état policier dictateur.

Tahrir danse
Tahrir chante
hisse la clé de vie
en symbole d'éternité
en soif de liberté.
Tahrir bleuit
des couleurs de la nuit,
Tahrir murmure
Tahrir s'endort
pour mieux s'éveiller demain.
Tahrir …
si vibrante d'émotions.

Effervescence et grondement de colère encore perceptible en ce lieu ?
Une vibration, comme une vague qui se perpétue au rythme des jours qui passent et ne l'effacent pas.

Oui, Garance, j'y étais aux vacances de Pâques et il y a eu 3 manifestations en une semaine. Notre hôtel donnait juste au-dessus de la place. Des manifestations hebdomadaires ont lieu en commémoration de la révolution et en hommage aux morts.
Bises !

(désolée pour la taille de la photo, j'ai galéré pour la mettre. Si Filo veut la diminuer pas de problème !)

J'aime beaucoup cette photo. L'ankh est la croix de vie, un symbole fort.
Je crois que tu as bien rendu cette fièvre et cette effervescence dans ton poème.

C'est étonnant ce contraste entre la sonorité de "tarir" et la réalité qui ne tarit pas d'effervescence.
Quelle chance tu as eue de sentir ces choses de près. Il nous reste la chance de te lire.

Oui, Gého, c'est une chance effectivement. Des manifestants nous ont vu au balcon et nous ont fait de grands signes. Devant notre réponse, ils étaient en liesse. C'était vraiment fort en émotions et j'en avais les larmes aux yeux. J'ai raté la chute du mur de Berlin, je suis contente d'avoir connu et senti ça.

Oui, Constance, ils affichent leur croix de vie et les photos et noms de leurs morts. Contraste ? Complément ? C'était fort aussi ...

Merci à vous deux.