Je ne suis pas sûr de ce que je vois ; sous ma nouvelle peau
Brille par éclat la virginité d'une femme au corps nu
Mémoire au tréfond, souvenir opaque, expérience paradoxale
Je ne suis pas sûr de ce que je vois ni ce que je vis : des détails qui brûlent la tapisserie
A la chair happée par l’autre, happée par l’autre Monde où est-elle la Vérité ?
Tout s’efface et s’illusionne
Jusqu’aux artères d’une chambre d’hôtel presque libre
Qui sait lire dans la clarté d’un pâle réverbère ?
De cet homme qui se servait de ses ailes comme artifices grotesques
Je me souviens seulement du joug de l’aiguille qui crachait sur la zone inconnue
Entre la connaissance universelle
Et les crânes travaillés à la presse
Tout s’efface et s’illusionne
Je sens qu’on s’attelle déjà pour un transfert sanguin
De la vanité commune à tous les hommes
Du bonheur et de la joie enfouie sous la croix
J’y dissimule tous mes soins
Lis, prends des notes et continue ton œuvre
Sous les heures blafardes
Respire par la fenêtre la joie de l’enfant magicien
Ne sois pas d'humeur factieuse, n'écris pas de poèmes sombres.
Je ne sais plus où je vais ni qui je suis
Le matin se lève, la créature marche lentement
Sans cesser de se dire
Qu’on peut sortir sans danger.
Amour, amour quand reviendras-tu ?
Parfois lorsque les déflagrations éclatent
Lorsque les langues pendantes viennent se souvenir de Là-Bas
Après les longues attentes les déveines s’éloignent, alors l’idée d’un sourire
Tailladé s’éloigne et vient combler le tas
Enfant magicien ou Enfant Martyr dans le froid morbide des velours caverneux
Continue de jouer continue de traîner dans les rues ne va pas à l’école apprends dans les bars
Et toi la femme de l’instant écoute le chant du sud, j’y reviens comme un enfant mort né
Naîtra un jour, loin des cendres un angélus de fleurs fanées