Un sonnet juste point de vue prosodie, mais qui sent un peu l'assemblage de mots issus du champ lexical néo-baudelairien, par lequel nous sommes nombreux à être passés aussi.
J'ai l'impression de lire un de mes poèmes de jeunesse (ce qui n'est pas du tout péjoratif ou négatif).
Et même si c'est un stade stylistique enrichissant, il contraint bien souvent au travail de la forme, au détriment d'une allégorie plus spontanée, qui est finalement l'essence de la poésie écrite à mon sens. C'est la raison pour laquelle, personnellement, j'ai laissé tomber les formes classiques dans ma poésie. Mais bien sûr il est bon aussi de savoir que cette flamme est toujours entretenue.
Pour exemples (à propos d'assemblage et contraintes de forme), le participe présent "unissant" au troisième vers, qui n'est pas très heureux, le "venu pour de ta chair" qui est un peu juste comme tournure, ou encore le "donc" du douzième vers, qui sert souvent de rustine dans les vers auxquels il manque une syllabe.
À noter 2 fautes : "arcane" est masculin, et "laisse-toi" est un impératif et ne prend pas de s.
Quant au fond, comme le dit Constance, c'est très sensuel, romantique et délicat.
Je suis donc assez enthousiaste de t'accueillir par un si joli sonnet dans Le Cercle, et te souhaite la bienvenue, ô poète charentais !
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