Il est parti au bois perlé
par un matin de printemps
laissant derrière lui un parfum de cèdre,
une goutte de rosée au coin de l'oeil.
J'ai passé l'été à pleurer, puis à l'automne
j'ai coupé du bois
pour mieux entendre l'hiver durant
mon coeur crépiter.
Avec le printemps suivant a germé
l'espoir,
le regard accroché à l'horizon.
Tout l'été j'ai fait des bouquets
colorés
pour mieux l'accueillir.
C'est seulement à l'automne que j'ai entendu
la complainte des feuilles annonçant l'hiver
froid et rude.
Depuis printemps, étés, automnes se suivent
et toujours revient l'hiver,
plus cinglant,
plus mordant,
la douleur me rappelant que je suis en vie.
L'hiver a empli tout mon être
même mes cheveux en ont pris la couleur
et je n'ai pour couverture
que la solitude
au sein du grand lit.