Absence

Il portait en dandy une liquette à jabot,
coquettement masquée par son caban Corto.
Il portait ses yeux bleus comme on hisse une grand'voile
Prêts à prendre le large, craignant qu'elle ne s'affale.
Sur ce quai, nulle part, à cette heure incertaine entre fin de la nuit et naissance du jour,
elle arrivait, absente encore de ces mois éloignés, mais déjà si vivante sur sa peau assoiffée.
Et voilà cet instant redouté et souhaité, où la jonction s'opère, timide, maladroite,
de deux vies qui s'espèrent dans la crainte de l'en vain.
Ils brûleront leurs contacts furtifs, intemporels, à perdre haleine souvent, à fuir le sommeil, surtout vivre un peu plus!
Jusqu'à ce quai, nulle part, scellant leurs peaux assoiffées et leurs absences installées, déjà...
Dans sa coquette liquette, elle s'est évanouie
dans le bruit métallique d'une vie qui s'enfuit, en avant, en arrière?
Qui le saura jamais, ces instants sont passés, et enfouis dans leurs âmes, côte à côte aujourd'hui.

Bienvenue !

Tu fais beaucoup de rimes intérieures à ce que je vois dans cette prose. Des images et leitmotiv intéressants !

les mots se bousculent souvent et s'imbriquent un peu d'eux mêmes...
Merci beaucoup, pour ton accueil et ta douce critique!

On sent le côté vécu, autobiographique ! D'où un certain hermétisme parfois, mais avec suffisamment d'universalité dans la globalité pour arriver à s'identifier juste ce qu'il faut pour être touché.
Ensuite, il y a le rythme, irrégulier, manque de "chant".
Tu veux peut-être trop en dire dans chaque phrase, au lieu d'aller à l'essentiel, ce qui allonge certains passages et, du coup, alourdit l'ensemble en terme de fluidité.
En tout cas j'aime beaucoup ton champ lexical.

c'est un texte jeté vite fait dans un triste retour en train, il y a quelques années... je l'aimais bien, voilà pourquoi je l'ai posté ici.
Je tiendrai compte de cet avis pour mes prochaines tentatives!

C'est en effet intéressant et l'on sent la tristesse dans cet écrit.
A mon sens, cela mériterait d'être retouché pour en faire un texte libre et non un poème en vers libres. Elaguer un peu, donner plus de musicalité à l'ensemble, cohérence et fluidité.
Mais je pense qu'au fond de toi, tu gardes la musique intime de ce texte et qu'il te serait difficile de le retoucher.

Pour moi, hormis les 4 premières lignes qui ressemblent bien à des vers, le reste du texte reste de la prose.
Un bel univers à développer dans d'autres écrits... Pourquoi pas ?
Bienvenue parmi nous, une petite présentation ne serait pas de refus.