Tu reviendras ?
L'aloa dépérit et les bouquets sont secs.
Ceux des mots, exubérants pour ta beauté,
Lissant au brunissoir tes pâleurs lascives,
gravant à la pointe diamant les arabesques
De tes paysages aux étangs clairs et aux douces collines,
Se perdent exilés dans les bouffées tabagiques
Et les vapeurs de l'ivresse solitaire.
Ne sachant où aller,
Je ne prends plus les chemins de joie
Pour t'offrir les brassées de graminées, de fleurs sauvages
Et de poèmes incrustés d'améthyste et d'ambre.
Je me perds dans le dédale
De distractions futiles et lâches
Vomissant l'amertume.
La brume chagrine, les champs déserts,
L'arbre pendu ne chantent plus, ils stagnent,
Et les oiseaux les ont abandonnés, taiseux.
De la tranchée où je m'enterre,
Les horizons s'effilochent
Et se chiffonnent les rêves passagers...
Reviens !