Mon heure est venue
J’entends déjà les clés,
Celles qui prônent les mots tus
Et condamnent les libertés
A présent habillent mon âme nue
Du sourire du condamné.
Non je ne pleure pas
Non !
Je n’en ai plus le temps.
Sous les arbres gris
Chantent les larmes du matin
Allègent le sein de ma mie
D’un trop plein de chagrin
Que l’attente alourdit
Alors que se délient nos demain.
Non je ne pleure pas
Non !
Je n’en ai plus le temps.
Je n’ai au cœur que l’étincelle
De ses yeux au couchant
Qui fait de ses prunelles
Les sucreries des amants
Et je m’en vais telle l’hirondelle
En attente d’un nouveau printemps.