Les dits du vent, suite
Là-haut le vent se glisse aux interstices des grès noirs hérissés
Rugissent des rumeurs
Et des vagues d'histoires où défilent les héros fantomatiques d'Avalon.
L'océan crie ses déchirures sur le tranchant de serres pétrifiées sur les caps.
Par la fente des portes s'engloutissent les murmures plaintifs dans l'ombre des maisons recroquevillées.
La lune s'est voilée d'indifférence et le chat bleu
Effrayé, implore à la fenêtre, de ses pupilles vertes,
un havre où fuir les plaintes qui lancinent.
J'entends le feu et l'eau effacer leur tête à tête en chuintant.
Lui s'éteint sombre et se fond dans la nuit,
Elle,
fugue en vapeurs s'évanesçant dans le ciel où se perdent les gris.
Un silence abruti s'impose inéluctable et oppressant.
Il vaudrait mieux dormir.
Il vaudrait mieux, mais
La veille contraint au corps le souffle encore et ses mots rouges.